Ciao l’ami Guy,
Con, tu nous manqueras ! T’as compris ! Tu nous laisses ?
Tu nous quittes ?
Mais tu sais que c’est trop tôt ?
Avant même d’avoir eu le temps de vivre ensemble la sagesse de l’âge pour ce complot humaniste, amical, anti-con, le complot des Mathusalem’s ?
Tu es parti !
Mais on se rappelle de ton énergie, ton amitié, ta volonté de passer outre, ta disponibilité... Quand il fallait faire, tu as fait... Tu étais avec.
La campagne contre les OGM, contre l’utilisation du Round up, pour les sans papiers et les immigrés dans des situations précaires. Tu étais avec. Contre les pollueurs industriels et agricoles, tu étais des nôtres. Pour la création des marchés paysans à Arles et à Marseille, tu étais une locomotive. Défendre l’agriculture paysanne et favoriser les circuits courts. Mobiliser pour la création de Solid’arles.... Tout ça.
Et encore.
Ta logique, mais tu voulais plus – si les recettes de cuisines sont importantes, il fallait quand même pas oublier le politique, les causes essentielles du dysfonctionnement actuel, fondamental et dangereux…
Ils font ch…. Chut tu es parti.
Tes proches, tes amis, Arles, la rencontre du samedi au marché paysans, tous ont perdu un mec.
Fais ch…. Chut tu es parti.
Longo mai, Hannes pour Journarles
Guy a écrit quelques textes pour Journarles. Ce serait dommage de les oublier :
Beauduc
Laboureurs des mers, l’horreur de la terre...
mardi 3 mai 2005
Lorsque j’étais petit, mes parents n’ayant pas la télévision, j’étais obligé d’avoir beaucoup plus d’imagination si je ne voulais pas m’emmerder. J’allais donc à la pêche et lisais beaucoup. Pêche et lecture me conduisirent inévitablement à l’inénarrable roman de Pierre Loti, « pêcheurs d’Islande ».
D’histoires de pêche en histoires de pêcheurs, je rencontrais au détour d’une page, le mythique terme de « laboureurs des mers ». Pour moi, fils de paysan qui voyais souvent mon père et quelquefois mes frères partir le matin travailler avec le cheval, le labour est indissociable des semailles. Celui qui travaille la Terre, il la laboure, puis il l’engraisse avec du fumier, avec sa sueur, quelque fois avec son sang et puis il la sème avec une petite partie de sa récolte précédente qu’il aura mise de coté pour cet usage. Il attendra patiemment que les saisons fassent pousser son ouvrage, que le soleil et les abeilles le fécondent, et puis un beau jour, il ira moissonner le fruit de son Labeur afin de nourrir les siens et les autres.
Le laboureur des mers lui, avec sa barbe, sa pipe et son ciré dessinés sur toutes les boîtes de sardines, partait travailler la mer, puis, revenait à terre en attendant que ça pousse. Quelques fois il ne revenait pas et grâce à Pierre Loti, j’avais beaucoup de peine pour sa femme................suite
Un nouvel hebdo...
Cervos serviles
par Guy Marigot, lundi 31 octobre 2005
J’ai longtemps cru que le « cerveau frein » était une petite boîte qui aidait les automobilistes à réfléchir leur freinage et adaptait le ralentissement de leur véhicule aux circonstances et à la volonté du conducteur.
Un jour, en lisant le nom de la chose sur un emballage de pièces détachées, j’ai compris qu’il s’agissait, en fait, d’un « servo frein », à savoir, non pas d’un outil à réfléchir, mais d’un serviteur de freinage, d’une mécanique uniquement destinée à augmenter la pression du pied de l’automobiliste sur le circuit. Suite
Comme promis il y a peu
Petit recueil de blagues et recettes à la con
par Guy Marigot, vendredi 11 novembre 2005,
...à faire aux individus du même nom qui nous empoisonnent la vie de leur rapacité, leur égoïsme et leur inconséquence. S’il faut attaquer la bête de front, il ne faut pas négliger de s’en prendre également à ses biens les plus chers, à savoir dans l’ordre : sa bagnole, son fric et ce qu’il pense avoir pu se payer grâce aux deux premiers : sa femme. Cette semaine, nous nous en prendrons à notre proche voisin, le bricoleur .
Il est des gens qui, dans l’insouciance la plus totale, vont promener leur tondeuse à gazon à six heures du matin, font l’amour à leur perceuse à percussion entre midi et deux ou faire de l’exercice à leur tronçonneuse en pleine nuit pour allumer leur cheminée. A tous ceux qui s’obstinent à travailler lorsque les autres paressent, il faut absolument attribuer une récompense pour leur ténacité et leur persévérance à nous emmerder dans la joie.................suite
Le feuilleton de l’hiver.
Cette semaine, le chasseur
par Guy Marigot, dimanche 20 novembre 2005
Toutes mes excuses pour ces quelques jours de retard, mais mon ordinateur a été incendié nuitamment par une bande de jeunes. L temps de sortir du commissariat où j’ai été gardé à vue pendant 48h et nous voila prêts pour une très agréable recette destinées à nos voisins :
Les chasseurs
Le chasseur ou la chasseresse, encore appelée chasseuse, est une espèce bizarroïde qui dit aimer la nature et va la visiter armée jusqu’aux dents, son flingue à l’épaule et son chien dans le coffre. Pour moi, qui aimait beaucoup ma grand-mère mais qui ne suis jamais, au grand jamais, allé la voir dans mon char Leclerc, ni même avec un couteau, la chose est incompréhensible. Enfin tant qu’ils sont à la chasse, ils ne sont pas au bistro. Le bistro ils y vont après. Des fois avant, mais là, c’est con. Enfin surtout pour les autres....................Suite
Tout pour ma gueule, tout de suite et après moi le déluge...
Conte d’après Noël pour enfants pas sages, par Guy Marigot, dimanche 12 mars 2006
Il était une fois, il y a longtemps, dans un lointain pays appelé Dômme, un nobliau, marquis de son état et « Roche Merdeuse » de son nom. Monsieur le marquis de la Roche Merdeuse donc, était cultivateur, ou plutôt faisait travailler ses serfs. Durant de longues années, de par son âpreté et son avidité, il avait acquit de vastes surfaces qu’il s’était empressé de planter en pêchers.
Un jour d’octobre, en 917 exactement, arriva la Révolution. Après une brève période de tension, Mr le marquis décida d’abandonner son titre encombrant mais, trouvant que son nom était somme toute peu flatteur, préféra garder comme patronyme Mr Marquis. La Révolution, bonne fille un peu borgne et oublieuse, décida de fermer l’œil qui lui restait sur les extravagantes propriétés de Mr Marquis, à condition que le ci-devant rémunéra désormais ses serfs qui étaient devenus, de par la déclaration des droits de l’homme (et de sa femme), des citoyens. ..... suite