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Le feuilleton de l’hiver... par Guy Marigot

Cette semaine, le chasseur

dimanche 20 novembre 2005, par ab (JournArles)

Toutes mes excuses pour ces quelques jours de retard, mais mon ordinateur a été incendié nuitamment par une bande de jeunes. L temps de sortir du commissariat où j’ai été gardé à vue pendant 48h et nous voila prêts pour une très agréable recette destinées à nos voisins :

Les chasseurs

Le chasseur ou la chasseresse, encore appelée chasseuse, est une espèce bizarroïde qui dit aimer la nature et va la visiter armée jusqu’aux dents, son flingue à l’épaule et son chien dans le coffre.
Pour moi, qui aimait beaucoup ma grand-mère mais qui ne suis jamais, au grand jamais, allé la voir dans mon char Leclerc, ni même avec un couteau, la chose est incompréhensible.
Enfin tant qu’ils sont à la chasse, ils ne sont pas au bistro. Le bistro ils y vont après. Des fois avant, mais là, c’est con. Enfin surtout pour les autres.

Nos voisins les chasseurs donc, passent un pognon fou dans leur passion. Ce sont de bons citoyens qui consomment des fringues, des flingues et des cartouches, ce qui est bon pour le produit intérieur brut, dit encore PIB, donc bon pour la croissance, donc bon pour le chômage, donc bon pour la France, donc bon pour l’Europe, donc bon pour la paix dans le monde. Comme quoi, contrairement à ce que les pisse-vinaigre pacifistes racontent, des gens armés peuvent être quelque fois facteur de pet.
Hélas ! Tout à sa mission de pacification des marais, des bois et des campagnes, notre voisin, outre son fric, y consacre également beaucoup de son temps. Et pendant que Tartarin exécute le canard, canarde le cochon et cochonne la bécasse, qu’est qu’elle fait la femme du chasseur ? Hein ? Qu’est ce qu’elle fait ?

Elle s’emmerde.

(Toutes nos excuses et notre sympathie à celles qui ne s’emmerdent pas mais au contraire, savourent ces moments de tranquillité et d’extase inoubliables)

Afin d’apporter un peu de joie et d’espoir à toutes ces malheureuses Pénélopes qui, avec le fil de leur désespoir tissent les chandails de leur ennui (et aussi de mettre un peu d’ambiance dans les familles monotones), nous vous proposons, par compassion, de leur envoyer un petit courrier dans le genre :

« Madame

Nous avons remarqué que votre mari, compagnon etc, vous délaissait pendant de longues heures du jour et de la nuit.
Nous nous permettons donc de vous proposer les services de notre association : « la joyeuse cuisse Arlésienne » Nîmoise ou autre afin de meubler agréablement vos moments de solitude.
Nos membres sont tous bénévoles, très attentionnés, virils et dans un état sanitaire absolument irréprochable.
Si vous êtes intéressée, il vous suffira d’étendre les chaussettes de votre compagnon la tête en bas, nous nous permettrons de vous contacter dés ce moment là »

Inutile de vous préoccuper de la manière dont notre voisin le chasseur sera informé. Si sa compagne en a vraiment ras la casquette, elle se chargera elle-même de la com’.

Je vous souhaite une heureuse semaine de travail et vous retrouve sous peu pour vous parler de tous ceux qui se flattent de gagner leur vie au black en baisant la société et pour qui tous les autres qui paient des impôts sont des ânes. HI ! HI ! HAN !

Guy Marigot

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