Accueil > Bienvenue sur JournArles > Un autre regard sur le cancer.

Emission en collaboration avec 3DFM sur 97 FM Arles

Un autre regard sur le cancer.

Alimentation, environnement et cancer

mardi 28 avril 2009, par Forum Civique Européen

Presque huit cents personnes le vendredi 17 et plus d’un millier le samedi 18 avril 2009 se sont réunies dans le PASINO à Aix en Provence. Tout ce monde qui se rassemble pour chercher, trouver ou comprendre une issue possible à cette terrible affection. Penser des échappatoires à ce calvaire qui s’annonce. 3 millions de cas annuels aux États-Unis il y a 30 ans. Plus de 12 millions de malades atteint d’un cancer aujourd’hui. Chaque année. Le PDC – le parti des cancéreux – connait un afflux extraordinaire. Ce mouvement de masse à la conquête de la planète terre connait une courbe de croissance qui devrait faire sauter de joie les fanatiques du marché. Ça sent le pognon, les affaires. Alors cela ne nous étonnera pas, Roche, Novartis, GlaxoSmith & Kline , AMGEN, ZENECA ou encore Pfizer étaient également de la partie. Eux ne connaissent pas la crise. Leurs clous de cercueils s’arrachent sur le marché de la détresse entre vie et mort et font fleurir les bilans des grands laboratoires.

Mais oui, l’homme en parfaite individualiste isolé, averti depuis longtemps par des ouvrages comme Le printemps silencieux (Rachel Carlson, 1965), Halte à la croissance - the limith of growth (Club de Rome, 1972) ou encore Small is beautifull (Ernst Friedrich Schumacher, 1973) sait bien qu’il se dirige droit contre un mur, qu’il vit dans un monde fini, que l’avenir sera socialiste ou barbare pour citer Rosa Luxemnbourg ou Isabelle Stenghers.

Mais que faire ? L’intelligence se fait toute petite face à la domestication volontaire. Les promesses du crédit – d’un futur rayonnant, toujours meilleur, toujours plus grand, géant, giga, top !!!
La chute n’en sera que plus douloureuse. Strictement dégueulasse et elle se manifeste entre autre à travers la croissance vertigineuse du cancer. Ce n’est pas pour rien que dans notre région on a arrêté de publier les statistiques sur le nombre des malades du cancer...

On pourrait pourtant mobiliser son intelligence pour une organisation du quotidien

qui respecte un certain nombre d’évidences : manger local et de saison, de préférence bio et non industriel, consommer bien mais lentement, travailler peu mais remplis de sens, faire des siestes riches de repos et de caresses, partager l’utilisation de sa bagnole, ne céder pour les gadgets du genre PC, téléviseurs, et autre appareils ménagers que lorsqu’on a l’assurance qu’ils dureront au moins dix ans afin d’éviter les montagnes de déchets, la pénurie des matières premières et la pollution en général. Plutôt que de dépenser des fortunes dans toutes sortes de médicaments, il faudrait se rappeler le vieil adage d’Hippocrate : Que ton aliment soit ta seule médecine !
Bref, la liste est longue de ce qui semble évident pour mieux faire, et l’on pourrait bien s’organiser en conséquence.

Mais non. Nous constatons dans notre région comme partout ailleurs que les paysans disparaissent par milliers, que le tissu agricole se désagrège. Bientôt nous mangerons sans paysan, nourris par la malbouffe, ces mets industriels « modernes » composés et fournis par les multinationales qui contrôlent déjà en grande partie le contenu de nos assiettes.

Ces vérités simples à retenir pour mieux faire sont remplacées par un savoir poussé sur les émulgateurs, des émulsions d’additifs nutritionnels comme les glucides ou les lipides, les émulsifiants, les épaississants, les stabilisants, les gélifiants, les régulateurs de pH, les triphosphates, les biphosates, les alginates, les adipates, les malates, les bifi et les autres dus.
Il suffit de jeter un oeil sur l’article « additifs nutritionnels » de WIKIPEDIA pour se couper définitivement l’appétit.
Quand tu te promènes dans le supermarché prend le dictionnaire et la loupe avec toi. Il y a tellement de petits mots cachés sur les emballages. Et rappelle-toi de ce que disait Georg Orwell « Nous pourrions bien nous apercevoir un jour que les aliments en conserve sont des armes bien plus meurtrières que les mitrailleuses… »
On a par exemple beaucoup entendu parler lors de ces rencontres un autre regard sur le cancer des phtalates. Selon Wikipedia, « les phtalates sont un groupe de produits chimiques apparentés du point de vue structural à l’acide organique connu sous le nom d’acide phtalique. Ils sont composés d’un noyau benzénique et de deux groupements carboxylates placés en ortho et dont la taille de la chaîne alkyle peut varier. Les phtalates sont couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques (en particulier du PVC, pour former par exemple des plastisols) pour les rendre souples, dans les bouteille d’eau en plastique et les plastiques dans les boites de conserves. »
On a également beaucoup parlé des PCB, les polychlorobiphényles.
Ce sont ces produits industriels qui pourrissent le Rhône tellement qui’il faut interdire la consommation des poissons de ce fleuve.
Voici une explication sur les PCB selon Wikipédia. On apprend qu’ils « constituent une famille de 209 composés aromatiques organochlorés dérivés du biphényle industriellement synthétisé, proche des polychloroterphényles, polychlorodibenzo-furanes et des dioxines. Ce sont (selon leur teneur en chlore) des liquides plus ou moins visqueux, voire résineux, insolubles dans l’eau, incolores ou jaunâtres, à forte odeur aromatique. Thermodynamiquement très stables, ils ne se décomposent qu’à des températures dépassant 1 000 °C. Grâce à leur inertie chimique, ils sont peu sensibles aux acides, bases et oxydants. Ils peuvent dissoudre ou ramollir certains caoutchoucs et matières plastiques. Ces polluants ubiquitaires et persistants (demi-vie de 94 jours à 2700 ans selon les molécules) ont une toxicité réputée variée selon leur poids moléculaire (cf nombre d’atomes de chlore) et la configuration spatiale de leurs molécules. Ils font partie des contaminants bioaccumulables et trouvés dans certains tissus gras chez l’humain, y compris dans le lait humain. On utilise généralement l’analyse de sang pour détecter une contamination, car il y a une bonne corrélation entre les taux plasmatiques et les concentrations en PCB des tissus gras humains. »

Alors nous avons même appris qu’en dépit de l’interdiction de manger le poisson du Rhône, il n’y a pas encore d’analyse sur la contenance en PCB de la nappe phréatique qui soit publiquement accessible pour les bassins versants du Rhône et de la Durance.

Bref toute ces conférences enregistrées seront bientôt accessibles via ce site. Parmi ce grand nombre d’interventions nous avons choisi, pour commencer, des extraits de l’intervention de David Servan Schreiber. David est que nous médecin français et docteur ès sciences, il est chargé de cours à l’Université de Lyon I et enseigne comme professeur clinique de psychiatrie à l’Université de Pittsburgh. Sa carrière de praticien clinique au Canada et aux États-Unis a duré de 1983 à 2002. Il gère le site Internet guérir.fr.

Vous avez ici la possibilité de visionner la présentation de la croissance de l’obésité aux Etats Unis - l’obésité qui n’est que trop souvent le précurseur d’un cancer. IMPRESSIONANT

Répondre à cet article

JournArles | Ecrivez-nous | Maison de la vie associative, Boulevard des Lices, 13200 Arles