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JAPON : FUKUSHIMA

LES EXPERTS CALCULENT, LES POPULATIONS SUBISSENT.

Communiqué de la CRIIRAD

mardi 19 avril 2011, par Forum Civique Européen

Compte tenu de la quantité de produits radioactifs rejetés dans l’atmosphère, l’autorité de sûreté nucléaire japonaise 1 considère que les accidents survenus à la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI doivent être classés au niveau 7 de l’échelle INES, niveau maximum réservé jusqu’à ce jour à la catastrophe de TCHERNOBYL2.
L’autorité de sûreté nucléaire japonaise (NISA) précise que ce classement est provisoire, basé sur des calculs estimatifs et que les rejets ne représenteraient que 7 à 12% des rejets de TCHERNOBYL.
Que les rejets de FUKUCHIMA DAIICHI soient inférieurs ou équivalents à ceux de la centrale ukrainienne 5, ils ont provoqué une contamination préoccupante qui affecte des millions de personnes. Les calculs auraient dû être faits bien plus tôt et mis au service de leur protection.

La série d’accidents survenus depuis le 11 mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est reclassée du niveau 5 au niveau 7 de l’échelle INES (International Nuclear Event Scale). Le reclassement
est basé sur les évaluations de rejets atmosphériques effectuées par l’agence japonaise de sûreté nucléaire (NISA , nuclear and industrial safety agency) et par la commission de sûreté nucléaire japonaise (NSC,
nuclear safety commission). Les hypothèses et calculs ne sont pas communiqués3 .

SCREAMING 4 FUKUSHIMA
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Le critère pris en référence est celui défini par le manuel INES (version 2008) : pour évaluer l’importance d’un rejet de produits radioactifs dans l’atmosphère, à savoir 50 000 TBq (5.1016 Bq) en équivalent d’iode 131 (cf. page 17 du manuel). Le système de pondération de l’activité des radionucléides sélectionnés s’effectue en
référence à l’iode 131. Pour le césium 137, le facteur multiplicatif est fixé à 40 (cf. page 16 du manuel).
L’évaluation du NISA donne pour FUKUSHIMA DAIICHI un rejet 7 fois supérieur au seuil de classement au niveau 7 ; celle du NSC (basée elle aussi sur un calcul expérimental) aboutit à une valeur près de 13 fois
supérieure (voir tableau ci-après). Il s’agit des rejets effectués à ce jour. Cela ne préjuge pas des évolutions à venir. Par ailleurs, ces évaluations ne concernent que les rejets de produits radioactifs dans l’atmosphère.

Les rejets dans l’Océan Pacifique (massifs mais non documentés) ne sont pas pris en compte.


Il est utile de rappeler que le 12 mars, les autorités japonaises avaient d’abord classé au niveau 4 l’accident survenu au réacteur n°1 (« rejet mineur de matières radioactives n’exigeant probablement pas la mise en

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1 Message

  • LES EXPERTS CALCULENT, LES POPULATIONS SUBISSENT. 19 avril 2011 17:02, par Michel Bontanpis

    L’autorité de sûreté nucléaire japonaise (NISA) précise que ce classement est provisoire

    Franchement, on nage en plein délire, encore de la communication édulcorée ! Bien sûr que le niveau 7 est provisoire, on se doute bien qu’il ne va pas durer des années !
    Autant, je ne critique pas l’incident en lui même qui aurait pu tout aussi bien arrivé en France ou ailleurs. Cependant la communication de cet incident par les Japonais est vraiment déplorable... J’espère que cet incident de Fukushima aurait de grosses répercutions sur la prochaine élection présidentielle 2012 en matière de développement d’énergie alternative

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