« Après deux mois d’une mobilisation exceptionnelle, le Président de la République avait la possibilité de répondre à l’éxigence de retrait du Contrat Première Embauche, pour permettre d’ouvrir un véritable dialogue sur les questions fondamentales de l’enploi, de la précarité, de la situation de la jeunesse.
Au lieu de cela, en annonçant la promulgation de la loi, le Président endosse le passage en force de Dominique de Villepin, ignore le discrédit qui frappe l’action gouvernementale et prend la responsabilité de prolonger
la crise.
Il prétend avoir entendu les jeunes et les salariés, mais il ne les a pas écoutés. Il s’est contenté de répéter les arguments avancés par le Premier ministre pour justifier le CPE, que l’immense majorité du pays rejette.
C’est le Premier Ministre qui a posé comme préalable la liberté de licencier les salariés sans que les employeurs aient de justification à présenter.
C’est le Premier Ministre qui a contourné les organisations syndicales de salariés, représentants des étudiants et lycéens.
En annonçant l’ouverture d’un nouveau débat au parlement pour aménager les deux dispositions centrales du CPE, le Président confirme la volonté d’installer un contrat de travail pour tous les jeunes de moins de 26 ans,
dérogatoire au code du travail. En refusant de prendre sérieusement en compte la mobilisation des salariés et des étudiants contre le CPE et la précarité, une mobilisation soutenue par 80% de la population, le Président confirme son attachement aux petits calculs politiciens plutôt qu’à l’expression démocratique qui monte dans le pays.
Le message unitaire de la CGT - de la FSU - de FO - de la CFDT, des lycéens de Montmajour, Pasquet, Privat, Jeanne d’Arc, des étudiants de l’IUT que nous adressons aujourd’hui au gouvernement est très clair : nous ne lâcherons pas sur le retrait du CPE, nous ne lâcherons pas sur le développement de l’emploi et des Services Publiques, nous ne lâcherons pas sur des salaires,
des retraites, des allocations chômage dignes de notre temps.
Pour cela, dès demain, dans les entreprises et les lycées, nous poursuivrons encore plus fortement le travail de conviction et d’argumentation engagé
pour que la mobilisation continue de s’élargir pour en finir avec la précarité au travail et dans la vie.
Pour gagner sur les besoins fondamentaux qu’expriment le monde du travail, les lycéens et les étudiants, accentuons la pression pour gagner le retrait
du CPE !
Amplifions la mobilisation !
»
Lu et transmis par Thomas Fernandez, étudiant au Lycée Pasquet