Acte 1 (15h)
Introduction par Bruno Théret,
directeur de recherche au CNRS, rattaché à l’IRISES, Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sociologie, Economie et Sciences Politiques.
Acte 2 (15h30)
Projection d’un documentaire :
« SOL-VIOLETTE, l’éclosion d’une monnaie »,
film de Bertrand LEDUC (durée 50 min).Ce film, commande de la mairie de Toulouse, est réalisé par les Zooms Verts. Il retrace le processus de mise en place de la monnaie complémentaire toulousaine dans sa première année d’existence. Au plus proche de l’équipe du Sol-Violette, le film donne à voir comment se construit, brique par brique, une monnaie complémentaire. Un méticuleux travail de terrain, mené par des citoyen-nes passionné-e-s et passionnant-e-s. À travers leurs questionnements, on découvrira comment une monnaie peut être utilisée comme un véritable outil. Un outil de lutte contre la financiarisation des échanges économiques, et de re-dynamisation de l’économie locale. Mais aussi un outil d’éducation populaire qui permet une réappropriation citoyenne de la monnaie. Enfin un outil qui constitue peut-être un levier de transformation économique et solidaire.
Acte 3 (16h30-18h)
Les monnaies locales complémentaires
La première table-ronde réunira des porteurs de projet de monnaie locale complémentaire comme le Sol-Violette à Toulouse, le Nostra à Salon de Provence, la Roue dans une partie du Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et de la Drôme ou le Provensol à vocation régionale sur la région PACA.
Quels objectifs peut-on assigner aux monnaies complémentaires ? Quels supports adéquats (papier, électronique...) ? Quel lien avec la monnaie officielle (indépendance financière, taux de change) ? Quels secteurs d’usage pour cette monnaie ? Quelles régulations au système financier ainsi créé ? Quels moyens à mettre en place pour que les utilisateurs aient confiance en cette monnaie et l’utilisent ?
L’objectif de ce débat est ainsi de comprendre les raisons qui font qu’une monnaie locale et complémentaire ait pu échouer ou réussir. Parmi les expériences probantes, la monnaie WIR est utilisée en Suisse depuis 1934, le Chiemgauer en Allemagne depuis 2003 ou le Bocade, utilisé pendant 18 ans en Argentine, jusqu’en 2003.
Acte 4 (18h-19h30)
Les alternatives bancaires
La seconde table ronde fera intervenir une représentante de la NEF, un spécialiste des banques coopératives, des représentants de Terre de Liens PACA et des Cigales PACA, ainsi que Bruno Théret, universitaire spécialiste de l’économie monétaire et bancaire. Ils traiteront des alternatives envisageables face aux dérives et aux dysfonctionnements du système monétaire et financier européen.
Quel type de modèle bancaire peut permettre de sortir de la banque capitaliste ? Le modèle coopératif ? Le modèle solidaire ? Le modèle public ? Est-il possible de construire des organisations hybrides dont la propriété serait mixte (publique et privée) ? L’espace national est-il encore le territoire stratégique et politique pertinent ou faut-il penser à des regroupements européens ? Le moment n’est-il pas venu de régénérer le projet démocratique ?