La face cachée de la monnaie

A commander auprès de journArles, dans les bonnes librairies, ou en ligne...en bas de la page

lundi 18 juillet 2011, par Forum Civique Européen

La monnaie est au coeur de nos vies un bien étrange objet. Elle ne se mange pas et pourtant des gens meurent de faim de ne pas en avoir quand autour d‘eux la nourriture est à foison. Par un recueil de petits textes, contes simples et didactiques, la rédaction de JournArles veut donner quelques éléments pour mieux comprendre comment la monnaie est créée, circule et s‘entasse chez les uns et manque si cruellement à d‘autres.

Est-ce que ce recueil deviendra le livre chevet de tout ceux qui souhaitent se réapproprier la mesure de ce qu‘ils échangent ? C’est en tous les cas le souhait exprimé par les rédacteurs dans l’introduction de cette mini-brochure de 36 pages. Est ce qu’un texte peut devenir un outil d‘émancipation face à l’omnipotence des banquiers de ce monde ? Se transformer en appel à changer les termes de la relation entre l‘homme et les soi-disant réalités économiques et provoquer des changements ?

Ce petit recueil est annoncé comme le premier tome d’une série de réflexions que la rédaction de journArles veut proposer dans les mois à venir.

Démystifier l’argent ?

Depuis le XVIIème siècle, après l’invention des banques centrales par les banquiers privés, ceux-ci ont affiné les règles qui dominent notre vie quotidienne.
Bernard Lietaer - co-fondateur de l’écu et ancien banquier - affirme à ce sujet : « La monnaie peut être des coquillages, des pierres, des pièces de métal ou du papier cacheté. Comme le sexe et la mort, la monnaie est devenue un tabou. Pourtant elle doit être démystifiée pour que nous puissions agir et récupérer notre droit à la changer, pour qu’elle développe le type de société que nous souhaitons. L’argent est un « accord d’utiliser quelque chose en tant que moyen d’échange », et n’est donc pas neutre en termes de valeurs ».

Extraits

Comment rembourser vos dettes avec… rien ?

Nous sommes à Condé-sur-Gartempe. Une jeune femme, d’apparence convenable, bien qu’un peu trop fardée y débarque un vendredi matin.
Elle réserve une chambre pour la nuit à l‘Hôtel de la Gare et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100 €, tout neuf. Puis elle s’en va visiter la vieille ville.

Le pâtissier qui a vu la scène dit au patron de l‘hôtel : « Cela fait six semaines que vous me devez 100 € pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion de votre fille. » Le patron lui donne le billet de bonne grâce. Comme cette scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq autres fois, car le pâtissier devait aussi 100 € au minotier... qui en devait autant au garagiste... lui même débiteur de cette somme au boucher... qui avait à régler 100 € au représentant de la
maison Erlida... lequel devait à son tour acquitter sa chambre à l’Hôtel de la Gare pour 100€.

Il redonne donc le billet au patron de l’hôtel. Ce vendredi soir, en entrant
de promenade, la jeune femme annonce, qu’ayant fait une rencontre, elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet. Elle le regarde de près. Elle le tient vers la lumière. « C’est effectivement mon billet ». Elle sort son briquet et le brûle. « C‘était un faux billet », dit-elle en souriant, se tourne et s‘en va.

Pourquoi un faux billet a-t-il été capable de catalyser autant d’échanges ?

Parce qu’un billet est de la monnaie fiduciaire (du latin fiducia : confiance). C’est exclusivement une « valeur de confiance » entre les membres d’une communauté. Dans un autre pays, il n’aurait pas été accepté. Un faux billet perd sa « valeur » seulement au moment où il se révèle faux et n’est plus accepté par celui qui le reçoit. C’est celui qui le détient en dernier qui assume la perte. Dans cette histoire il n’y a pas eu de perte sauf pour la Dame de Condé qui savait de toute façon que son billet était faux.

Cependant, il semble bien que la circulation de ce faux billet ait comblé une carence de pouvoir d’achat à Condé-sur-Gartempe. En effet, en réservant sa chambre, la jeune femme a augmenté de 100 € la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personne d’éteindre réciproquement leur dette pour un montant total de 600 €. La « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, fut indifférente...

La suite peut se lire sur internet dans la version écran en annexe ou bien se feuilleter tranquillement en commandant auprès de la rédaction de JournArles la face cachée de la monnaie. Elle se trouve dans les librairies en Arles, des bars et épiceries ou au marché paysans les samedis matin.

La face cachée de la monnaie
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L’émission de radio qui accompagne cette brochure a pour titre :

Agriculture et pognon - le crédit et son intérêt

Elle peut être écoutée ou téléchargée par ce lien.


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