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On est déjà contre alors pourquoi encore une pièce de théâtre ?

Un avenir radieux au Festival d’Avignon

Une fission française interprété et écrite par Nicolas LAMBERT, à ne pas rater

lundi 16 juillet 2012, par Forum Civique Européen

Parce qu’on est militant on y va ? De toute façon je connais déjà tout sur le nucléaire, depuis Three Mile Island, Tchernobyl, le rôle de l’organisation mondiale de la santé (OMS), Fukushima etc... je connais tout ça !
C’est ainsi que je me suis rendu voir le spectacle de Nicolas LAMBERT au Festival d’Avignon à onze heure du matin !!!! au théâtre CHÊNE NOIR.
Loin de là ! Quelle claque ! Quelle découverte ! Quel plaisir ! Quelle intelligence ! Et l’humour noir ! Je pensais tout savoir sur le lobby militaro-nucléaire....
Si il y a un must dans la multitude des spectacles - ça c’en est un..... allez y . C’est géniale et utile.

Une fission française

Le fait nucléaire français se pose en cette deuxième décennie du 21ème siècle comme une évidence telle que toute discussion est considérée comme une contestation et derechef déconsidérée.

Son histoire tient du conte merveilleux pour enfants et ne tolère ni froncement de sourcil, ni interrogation et pourrait se raconter ainsi : « un jour, Le Général vit qu’il ne serait pas bon pour son Peuple qu’il fut dépendant de l’énergie d’autres puissances. Il décida que ses savants et industriels devaient créer, seuls, les moyens de palier cet état en devenant une Grande-Puissance-Nucléaire ».

On est prié de continuer à croire cette histoire « abracadabrantesque » : un pays vaincu si facilement par le Troisième Reich, devient dans les ruines de la reconstruction des années 50, une très grande puissance nucléaire, toute seule, juste parce qu’elle en a une très grande envie. Quand on sait aujourd’hui ce qu’il en coûte diplomatiquement à d’immenses pays comme l’Iran d’oser réclamer le droit d’utiliser l’énergie nucléaire dite civile, est-on en droit de réexaminer ce conte pour enfants ?

Le pétrole, le nucléaire et l’armement sont aujourd’hui les sources de richesse de la France comme le pâturage et le labourage en étaient les mamelles il y a lurette. À ceci près que l’on est ici en présence d’enjeux existentiels et universels qui peuvent mettre en cause la viabilité non seulement du pays mais aussi de la planète pour les générations immédiatement à venir.

Le débat devrait donc être vif sur ces sujets, les opinions s’échanger régulièrement, les parlementaires saisir ces sujets, interroger les gouvernants, et les citoyens leurs élus sur les options prises, sur la puissance des industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états.

Or, non.

Silence.

L’information relative à ces sujets est confisquée. La presse papier ou audiovisuelle est la propriété de ces mêmes industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états et qui ont contribué à faire de l’information un robinet perpétuellement ouvert qui inonde les esprits sans qu’il soit question de comprendre quoi que ce soit pour le consommateur noyé par l’image, les flux, les sons.

Aujourd’hui, le nucléaire civil conçu à l’origine pour légitimer, dissimuler et rentabiliser les investissements publics colossaux est familier, intégré, ingéré. Tchernobyl est maintenant vingt cinq ans derrière nous et évoque plus aux jeunes génération la fin du soviétisme que la catastrophe invitant les peuples à « sortir du nucléaire » au plus tôt. Les questions de base (quels dangers ? quels coûts ? quelles alternatives ? quelle légitimité ont les pays qui détiennent cette puissance ? pourquoi et à qui la refuser si cette puissance est légitime pour remplacer des ressources fossiles s’épuisant ?) sont occultées par une omniprésence de la communication d’Areva ou d’EDF (« le nucléaire c’est propre et il n’y a pas d’alternative crédible. Point ») et de son représentant de commerce le plus efficace : le(s) Président(s) de la République Française.
Oa vaut la peine de réserver.

Avenir radieux, une fission française

Du 7 au 28 juillet à 11h30
Théâtre - Tout Public
Salle John Coltrane - Numérotée - Durée 2h00

Tarif Général 22€
Tarif Réduit* 15€
* (abonnés saison 11/12, carte Cézam, étudiants (-de 25 ans), demandeurs d’emploi, AF&C, CE partenaires)

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