Les faits :
Il y a 6 mois, ayant appris l’existence d’un faux passeport établi à son nom utilisé dans le cadre d’une malversation financière, Nouhoum Keita est parti s’en plaindre à la police. Entendu par le tribunal, il a été soumis à une confrontation avec la personne victime de cette escroquerie qui a formellement reconnu que Nouhoum n’avait rien à voir dans cette affaire. Le tribunal a alors signé un mandat de dépôt, Nouhoum a été déféré puis relâché le même jour, en liberté provisoire.
Le 25 février dernier, il annonce sur l’antenne d’une radio libre de Bamako qu’il entend constituer un dossier et porter plainte contre X. A 10 heures, le lendemain, il est arrêté et déféré à la prison centrale de Bamako, sans autre forme de procédures par le magistrat en charge du dossier. L’Union des journalistes a immédiatement engagé une procédure de mise en liberté provisoire. Une demande de mise en liberté provisoire a été signée par le magistrat le 28 février et remise au procureur général qui n’a pas réagi jusqu’à présent.
Ensemble avec Attac France, CADTM France et Survie nous souhaitons vous solliciter pour envoyer un mail à la présidence de la République du Mali.
Voici une proposition de texte :
coller cette lettre dans les message qui s’ouvre sous ce lien
Monsieur le Président
AMADOU TOUMANI TOURE
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI
BAMAKO MALI
Monsieur le PRÉSIDENT,
Nous apprenons avec surprise et consternation l’incarcération à la prison centrale de Bamako de notre ami Nouhoum Keita. Il a été interpellé après avoir dénoncé sur l’antenne d’une radio l’existence d’un passeport falsifié par l’utilisation frauduleuse de sa photo et sa décision de porter plainte contre X. Nous avons pris connaissance de cet affaire une première fois déjà en 2008.
Journaliste à la radio associative Radio Kayira, la voix des sans voix - membre de la Coalition des alternatives africaines, dette et développement (CAD Mali), militant infatigable pour les droits et la justice sociale, Nouhoum Keita est bien connu de nombre d’associations (notamment CADTM, Survie, ATTAC, Journarles ...) aussi bien en France qu’en Suisse.
Cette arrestation nous inquiète puisqu’elle pourrait être le reflet de pressions et d’intimidations face aux médias indépendants critiquant les orientations libérales, qui - en échec dans les pays du nord - sont imposée actuellement aux gouvernements africains, en l’occurrence le Mali (privatisation du chemin de fer, de la filière coton, expropriation des paysans de l’Office du Niger…).
Nous souhaitons la libération inconditionnelle de Nouhoum Keita, journaliste au dessus de tout soupçon.
Veuillez croire, Monsieur le Président, à nos salutations les plus respectueuses
COMMENT AGIR ?
Sur le site
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Nous apprenons avec surprise et consternation l’incarcération à la prison centrale de Bamako de notre camarade Nouhoum Keita. Il a été interpellé après avoir dénoncé sur l’antenne d’une radio l’existence d’un passeport falsifié à son nom et sa décision de porter plainte contre X. De victime il
se retrouve ainsi coupable (lire ci-dessous un petit résumé).
Journaliste à la radio associative Radio Kayira, membre de la Coalition des alternatives africaines, dette et développement (CAD Mali), militant infatigable pour les droits et la justice sociale, Nouhoum Keita est bien connu de nombre de nos associations (notamment de la plate-forme Dette
& Développement qui regroupe 27 associations et syndicats français) avec lesquelles il a participé aux forums sociaux, aux manifestations contre les privatisations des services publics, pour l’annulation de la dette, contre les nouveaux accords économiques et commerciaux…
Cette arrestation se situe dans un contexte général de pressions et d’intimidations contre les mouvement sociaux au Mali. Et ce au moment même où la population malienne subit de plein fouet les conséquences des orientations libérales de son gouvernement (privatisation du chemin de fer, de la filière coton, expropriation des paysans de l’Office du Niger…).
La mobilisation sociale s’organise au Mali pour exiger sa libération avec le soutien de l’Union des journalistes du Mali. Un sitting a eu lieu hier devant le siège de la radio, une marche de protestation est prévue la semaine prochaine. Nous nous associons à ce mouvement et, avec lui, exigeons la
libération immédiate et sans condition de Nouhoum Keita et l’éclaircissement rapide de cette affaire.
A Paris, le 5 mars 2008
Attac France, CADTM France, Survie
Nouhoum lors de la visite chez le Faucheurs volontaires
Alternatives proteste contre l’arrestation de Nouhoum Keita
Ecouter les explications du cinéaste et ancien ministre de la culture du Mali, Cheikh OMAR SISSOKO, enregistré par Alex Robin , Radio Zinzine
http://www.journarles.org/IMG/mp3/S...