CherEs amiEs,
Le livre "Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique" a été censuré au Canada !
C’est le temps de riposter et d’agir dans tous nos réseaux, ici et à l’étranger. Lisez le message qui suit. Tout y est bien expliqué sur le pourquoi et le comment faire un pied de nez à Barrick Gold, qui ne pourra pas arrêter la diffusion de ce PDF (joint) par tous et chacun d’entre nous (le mettre sur un site par contre peut vous faire risquer une petite mise en demeure de le retirer...).
Pour mémoire, en avril 2008, Barrick Gold a mis en demeure Les Éditions Écosociété et les trois auteurs - Alain Deneault, Delphine Abadie et William Sacher - du livre Noir Canada, et a entamé une poursuite-bâillon en dommages et intérêts (5 millions $ pour dommages moraux compensatoires et un million à titre de dommages punitifs) au mois de mai, après que ces derniers aient décidé de publier leur ouvrage quand même.
Au terme d’une lutte judiciaire qui aura duré trois ans et demi, les Éditions Écosociété sont parvenues à une entente hors cour avec l’une des parties adverses. Afin de mettre fin à la poursuite que Barrick Gold leur a intentée en avril 2008 pour un montant de 6 millions de dollars, et pour cette raison uniquement, les Éditions Écosociété cessent la publication du livre Noir Canada. Ce retrait ne saurait en rien constituer un désaveu du travail des auteures ou de l’éditeur.
Alain Deneault et les coauteurs du livre ainsi que l’éditeur Écosociété ne se sont pas excusés ou rétractés dans cette affaire. C’est une victoire qu’il faut savoir voir, c’est très rare dans ce genre de litige et Barrick Gold n’a pas obtenu ça de leur part.
À nous maintenant de maintenir la solidarité !
Vous pouvez lire la suite du communiqué de presse ici
Vous pouvez aussi lire l’excellente lettre ouverte d’un collectif d’auteurs publiée dans le Devoir et qui se conclut en ces termes :
« D’ailleurs, les admissions exigées par Barrick Gold révèlent en fait un aveu de faiblesse de la part de l’entreprise elle-même. Elle ne peut vaincre qu’en exerçant des pressions énormes sur ses opposants. Mais ce faisant, elle démontre qu’il s’agissait bel et bien depuis le début d’une poursuite visant non pas à réfuter mais à bâillonner les auteurs et à faire taire leurs interrogations légitimes. »
Dans cette guerre d’usure qui dure déjà depuis plus de trois ans, Barrick Gold en a perdu à peu près toutes les batailles si l’enjeu était sa réputation...Et voici sa dernière erreur, car elle va donner une nouvelle vie posthume à l’ouvrage, peut-être pas sur papier, mais sur support numérique...
Car si tout le monde décide de s’y mettre, Noir Canada peut avoir une seconde cyberédition !
À partir de maintenant, c’est donc l’opération diffusion tout azimut qui commence : en doc attaché par courriel, par bittorrent, etc ! « Imagination is the limit ! ». Partout ces faits troublants doivent demeurer accessible à la réflexion.