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Monsieur Hervé Schiavetti, Candidat Caméléon

dimanche 13 mars 2011, par ab (JournArles)

Nous avons reçu ça dans la boite aux lettres de journArles...

Candidat de lui-même ou candidat toutes tendances confondues, en tous cas un « bourgeois gentilhomme » qui ne vous vend pas du tissu mais qui vous l’échange contre de l’argent.

Si vous cherchez sur internet quel est le candidat du Front de Gauche pour le canton ouest d’Arles, la réponse est Hervé Schiavetti.

Le problème est que l’on ne trouve nulle part cette mention sur ses tracts électoraux, peut-être a-t-il honte de son appartenance politique à gauche, tellement désire-t-il plaire et se faire élire par des tendances et des intérêts contraires et contradictoires.

Il préfère ainsi afficher sa qualité de vice-président du Conseil Général des Bouches- du- Rhône dont on connaît à présent le panier de crabes qui le caractérise et la nature des agissements de son président Jean-Noël Guerini.
Il suffit de lire le contenu des tracts d’Hervé Schiavetti pour être convaincu de son usage immodéré de la langue de bois et de généralités sans grande résonance concrète.

Que veut dire dans ses propos : « faire vivre la démocratie locale » ?

Quand on a éprouvé, tout au long de ses mandats, son sens de la hiérarchisation des fonctions municipales et l’absence d’autonomie de ses acteurs, son autocratisme gestionnaire, la soumission de la plupart des élus de son groupe, avec comme conséquence une absence de vraie concertation publique à tous les niveaux, son attachement quasi obsessionnel à la réalisation de projets de prestige dans une ville si fortement touchée par les tendances anti-sociales du capitalisme financier et par le démantèlement des services publics, que nous reste-t-il des idées de la gauche ?
Quand on aura remarqué également son usage récurrent de la brosse à reluire sur la pilosité de l’oligarchie locale et camarguaise, que reste-t-il de cet homme du peuple, politiquement parlant, dont la nature populaire s’arrête rapidement après les multiples poignées de mains dans la rue, dont il est fort prodigue.

Monsieur Hervé Schiavetti se déclare volontiers un gestionnaire avant tout, mais la gestion ne fait pas la démocratie et n’est pas exempte de choix . Les choix et les décisions sont l’affaire de tous et nécessitent une pratique d’échange et d’écoute à tous les niveaux ainsi que la mise en route, contrôlée par tous, des engagements pris, ce qui est loin d’être le cas dans la municipalité actuelle.
Nous, partisans d’une vraie gauche, nous voulons des candidats pour l’application d’une véritable démocratie directe, participative selon les goûts, au fonctionnement de la vie publique et aux décisions.
Nous voulons ainsi stopper tous les agissements des élus qui lorgnent vers leurs intérêts électoraux et de pouvoir, plutôt que vers l’intérêt commun.

Nous désirons réaliser un front de gauche avec toutes les tendances réellement engagées dans un objectif anti-capitaliste et entreprendre une gestion collective, (ce qui n’en exclut nullement des représentants ), de la vie publique.
Nous en avons assez des divisions des forces populaires de gauche et si nous voulons atteindre cet objectif de changement de gestion de l’intérêt général, nous devons impérativement apprendre à travailler ensemble, sous peine de devoir assumer cette grossière contradiction entre notre objectif et sa structure constitutive, grotesque et hilarante vue de la lorgnette des conservateurs mais néanmoins dramatique pour tous, tant d’un point de vue de l’ écologie de la planète que pour l’égalité la fraternité la liberté.

Partisans du front de gauche

6 Messages

  • Monsieur Hervé Schiavetti, Candidat Caméléon 15 mars 2011 19:29, par KOUKAS

    Bonjour
    Drôle de méthodes pour des militants dits du Front de Gauche de ne pas signer cette lettre.........
    De plus, je voudrais savoir si les associations de la plateforme cautionne cette lettre.
    Si tel est le cas, j’avoue être particulièrement surpris de la méthode
    Cordialement
    Nicolas Koukas
    Adjoint au Maire d’ARLES
    www.nicolaskoukas.com

    Voir en ligne : http://nicolaskoukas.com

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  • POSITION du bureau de la section de la Ligue des Droits de l’Homme d’Arles concernant l’article des "partisants de front de gauche"
    publié sur Journarles mettant en cause Monsieur Hervé SCHIAVETTI.
    Dés l’ origine, la LDH a proposé et soutenu la mention qui figure en première page " les articles publiés n’ engagent que leurs auteurs ou les associations qu’ ils représentent " . Or nous constatons que cet article n’ est pas signé et que le front de gauche ne figure pas
    dans la plateforme associative de Journarles. De plus "partisans" n’est pas adhérent.
    Dans ces conditions, l’ article ne peut être imputé à aucun auteur, il est donc anonyme et la mention ci-dessus n’ est pas respectée.
    Nous sommes une association politique, mais non partisane, à l’exclusion des prises de position racistes et xénophobes des partis de
    l’ extrème droite.
    La LDH ne veut, ni opposer, ni séparer les droits individuels de l’ Homme et les droits politiques et sociaux des citoyens. Mais elle demande de veiller scrupuleusement à l’ avenir, à ce qu’aucun article anonyme ne soit plus mis en ligne.
    LE BUREAU DE LA LDH D’ARLES : François OTTO Président
    Martine FENECH Vice-présidente
    Chantal MAINGUY Secrétaire
    Marie-Jo LE MEUR Trésorière

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  • Monsieur Hervé Schiavetti, Candidat Caméléon 18 mars 2011 23:36, par Claire Antognazza Adjointe au Maire d’Arles

    Il est vrai qu’en cette période où le Front National et ses idées nauséabondes se développent et sont légitimées par une partie de la Droite, il n’y a rien de plus urgent que d’attaquer le Maire d’Arles, Hervé Schiavetti, dont chacun sait qu’il est au PC.

    On pourrait penser que de disposer d’un espace de paroles et d’information permettrait à l’auteur anonyme (c’est déjà un mauvais signe) de révéler les idées réellement portées par le FN et de trouver les arguments pour les combattre.
    Idées aux antipodes, si j’ai bien retenu mes 1ères leçons politiques, de celles d’une extrême-gauche libératrice, se battant pour une justice sociale, des idéaux anti-racistes et internationalistes...
    Et que donc, l’urgence serait d’expliquer, de convaincre ceux qui subissent le plus violemment l’injustice sociale, que le vote Le Pen est tout sauf la solution au marasme actuel.

    Mais non, c’est Hervé Schiavetti l’homme à abattre, celui qui porte des projets de développement pour sa ville avec d’affreux capitalistes...
    Mais dans quel monde vivez-vous ?

    Derrière cette diatribe se cache, me semble-t-il, quelques rancoeurs (peut-être même personnelles) bien mal dissimulées.
    Décidément, le gauchiste est bien une maladie infantile !

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  • pour la Compagnie Le Rouge Et Le Vert,
    si je parle pour cette Compagnie, c’est qu’elle figure sur la plate-forme associative :
    j’ai le plus grand respect pour les anonymat choisis et autre nom de code tel que l’E.Z.L.N. au Chiapas et ses passe-montagnes, les faux papiers des résistants de la seconde guerre mondiale, et tant d’autres qui risquent leur vie et celles de tous leurs proches s’ils exposent leur visages ou identité aux fascismes exerçants
    mais, je trouve limite obscène cette intervention, - à l’heure où les peuples de Tunisie, d’Egypte, de Lybie et d’ailleurs sont massacrés à visages découverts revendiquants face aux caméras, aux photographes, leurs droits à la liberté et l’émancipation de tous-, et dès lors qu’on prend à parti (sur des sortes de lieux communs) un individu sur la place publique et qui qu’il soit, et qu’on se cache derrière un nom évocateur et tant combattu sur tous les fronts à l’heure d’aujourd’hui, sans le courage de se nommer
    aussi, je ne vois rien ici qui puisse trouver mon adhésion
    je rejoins absolument la position donnée dans l’article de réponse de la LDH
    thierry paillard

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  • Nous avons reçu ce texte sur la boite aux lettres électronique de journArles. Malgré son ton polémiste, notamment dans la première partie, il constitue un appel pour que les forces de gauches s’organisent au delà des querelles de personnes et présentent des candidatures qui défendent réellement des idées de gauche. C’est pourquoi nous avons choisi de le publier. Pour cela, nous l’avons placé dans une rubrique spéciale, intitulée Points de Vues et Perspective et décrite ainsi : « Cette rubrique est le corps de JournArles, un lieu d’opinions et de réflexions où les rédacteurs peuvent exprimer leurs points de vue en dehors du cadre de la vie associative... »

    En dépit de ce que dénoncent les messages ci-dessus, ce texte n’est pas complètement anonyme puisqu’il est signé de « partisans » du front de gauche et qu’il ne fait aucun doute qu’il provient de personnes politiquement proches de ce parti. La seconde partie du texte en témoigne.

    Nous sommes surpris qu’au lieu de s’emparer d’un débat sur les idées précises et discutables présentées dans ce texte, la plupart des messages postés ne s’attachent qu’à dénoncer ce faux problème, selon nous, d’un soit disant anonymat de l’article.

    Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire qu’un article soit signé pour qu’il constitue matière à susciter des discussions politiques fructueuses et utiles. Preuve en est, dans l’actualité récente, la lettre ouverte signé du groupe « Marly », un collectif qui réunit des diplomates français critiques sur les errements de la politique étrangère de la France.

    Enfin, à l’heure de la LOPPSI 2, de la surveillance généralisée d’internet, de la facilité du traçage d’une opinion et de son auteur qui peut être utilisé à tout moment contre l’auteur, il peut être légitime d’utiliser pseudos et autres subterfuges pour faire vivre des idées.

    Nous restons à dispostion pour en discuter.
    Le bureau de journArles

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  • REPONSE DES PARTISANS DU FRONT DE GAUCHE 21 mars 2011 15:12, par Partisans_du_front_de_gauche

    Nous sommes un groupe de personnes qui ne se sont pas rassemblées dans un parti ou une association, mais autour d’opinions.
    Notre tract est donc signé « partisans du front de gauche » car telles sont nos convictions.

    Il ne nous a pas semblé nécessaire pour exprimer ces opinions de nous définir sous une autre institution que celle de la rue, du sentiment populaire, ou en tous cas d’une de ses expressions. Il ne s’agit que de cela et non pas d’un programme, ni d’une action d’aucune sorte ayant pour moyen de mise en œuvre une autre structure.
    Et cela nous semble déjà beaucoup.
    Notre propos est donc clairement signé tant par la cohérence de ses idées avec l’intitulé de ses auteurs qu’avec son origine populaire.
    Mais peut-être voudriez-vous, au regard de certaines réponses à notre adresse parues récemment dans JournArles et émanant d’élus de la municipalité et de divers autres que nous vous indiquions nos adresses respectives, nos e-mails ou nos numéros de téléphones portables ? Pour quoi faire ? Pour que vous puissiez nous répondre sur le contenu de notre texte ?
    Vous ne l’avez pas fait, alors que vous en aviez l’ample possibilité technique dans les colonnes de JournArles, alors serait-t-il pour autre chose ?

    La parole populaire n’a qu’une adresse, c’est celle de la rue et de la campagne et elle n’a pas, selon vos critères, de référence en préfecture, ni en fichier ni en légalités informatives d’aucune sorte, si ce n’est celle d’exister en toute liberté. Elle n’a pas non plus de comptes particuliers à vous rendre puisque c’est elle qui vous élit mais davantage à vous en demander car vous êtes censés la représenter, et quand elle vous houspille quelque peu vous avez l’outrecuidance de lui demander qui elle est.
    Nous vous le répétons, nous exprimons un sentiment partagé par beaucoup dans la ville d’Arles et même un peu plus, sentiment qui traverse de nombreux esprits de pensées différentes.

    Ainsi la raison de ce tract se tient en première instance dans le fait que monsieur Hervé Schiavetti a dissimulé son appartenance au front de gauche dans les tracts et sur les affiches de sa campagne pour les élections cantonales et il nous semble que le déni de signature est bien à cet endroit et non ailleurs.
    Nous savons très bien dans quel monde nous sommes et ce ne sont pas les appels à la mobilisation contre le front national et à l’urgence récurrente de l’éloigner de la gestion publique qui vont nous faire croire à l’inutilité de l’exigence démocratique pour la crédibilité de nos objectifs d’organisation sociale, de nos exigences de clarté politique et encore moins nous persuader que nous sommes des gauchistes irresponsables sous prétexte de cette urgence et de la priorité du moment.
    Disons plus nettement que ce débat ne tombe pour vous jamais à point.

    Non nous ne sommes pas des gauchistes atteints de la maladie infantile du communisme, et quand on veut se garder de ce microbe, et que l’on se réclame des idées de la gauche, des idées d’un changement révolutionnaire de la pratique politique, (que ce soit par une révolution citoyenne ou une autre suivant la nécessité) et que l’on travaille pour l’instauration d’une véritable démocratie, il faut au moins un peu regarder du coté de l’idée communiste dans son acceptation originelle et même libertaire, dans le sens propre du mot, pour en tirer une quintessence qui ne soit pas celle du parti des bolchéviks qui lors de la révolution Russe s’est rapidement retournée contre le peuple, engendrant l’écrasement de Cronstadt et la tragédie Ukrainienne, pour se poursuivre dans une bureaucratie et une mafia d’apparatchicks qui a dénaturé ce magnifique objectif et l’a détruit dans beaucoup d’autres pays par la suite dans leurs tentatives révolutionnaires.

    Tout le monde le sait à présent, le pouvoir corrompt, le pouvoir en tant que puissance séparée de la population. Cette question latente dans toute tentative de gestion ou de projet révolutionnaire ne peut faire l’économie d’une importante réflexion, et a fait débat depuis la Révolution Française et même bien avant, puis lors de la Commune de Paris, et chez les révolutionnaires Espagnols de 1936 jusqu’à nos jours dans les questions sur l’usage de la démocratie, de la liberté et de la république en France.
    Nous savons que ceux qui « mouillent leur chemise », ceux qui se mettent aux affaires, élus, responsables de la vie politique et administrative, sont au centre de cette réflexion sur le pouvoir et sur ses effets négatifs de séparation et de cloisonnement . Nous n’allons pas les blâmer pour cela, mais nous n’acceptons pas qu’ils oublient que le pouvoir dont ils sont munis leur est donné par la volonté de tous pour le bien commun et seulement pour celui-ci, et que cela requiert de leur part une attention partagée. Il y a donc bien une question de nature de fonctionnement de ce pouvoir à revoir impérativement sous peine d’échec de démocratie réelle et nous déplorons tout refus d’en débattre publiquement.
    Nous pensons que dans notre ville d’Arles et ailleurs le remède à la cristallisation du pouvoir dans le cercle restreint des élus et responsables administratifs passe par une concertation populaire à tous les niveaux de décision. C ela prend du temps nous le savons, a un coût, nécessite des moyens, comme la responsabilisation de chacun dans la vie publique, comme l’éducation, comme le reste.
    Nous pourrions ajouter à nos propos de nombreux exemples de « déni de démocratie » qui sont la manifestation quasi structurelle du pouvoir représentatif, mais cela demande un autre développement.
    Tel était et demeure l’objectif de notre tract.
    Malheureusement la plupart des réponses qui viennent récemment de paraître dans ces colonnes se tiennent nettement au-dessous de cet entendement.
    Le démenti à nos propos ne sera pas la réélection d’ Hervé Schiavetti, car bien sûr nous le préférons à un candidat du front national, mais la prise en compte et l’engagement de la municipalité à entreprendre un changement dans la pratique démocratique non pas par l’instauration de commissions bidons de discussions civiques mais par l’organisation de vrais débats publics sur les décisions avec prise en compte réelle des interventions civiles , leur libre expression publique et leur diffusion.

    Nous remercions JournArles pour l’accueil de nos propos, pour cette amorce de débat, pour être, pour le moment, le seul espace public d’expression populaire écrite, à l’inverse faut-il le regretter du journal d’informations municipales où seul les élus font la tribune de discussions avec l’absence remarquée d’opinions citoyennes, contradictoires ou pas qui pourraient s’y exprimer aussi.
    Le débat est ouvert, sans qu’aucune preuve de respectabilité autre que celle des idées n’y soit exigée.

    Arles le 21 mars 2011.

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