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Ils ont besoin de notre solidarité : ouvriers immigrés saisonniers en grève !

samedi 16 juillet 2005

240 saisonniers agricoles immigrés employés sur deux exploitations fruitières de Saint-Martin-de-Crau sont en grève. 120 Marocains et 120 Tunisiens, employés de la Sedac et de Poscros, deux sociétés qui produisent des pêches et des abricots sur 1700 hectares.

S’estimant victimes d’abus, 240 travailleurs saisonniers, à Saint-Martin de Crau, sont en grève depuis mardi pour réclamer le paiement d’heures supplémentaires.
Les grévistes, qui travaillent pour certains depuis près de 15 ans sur la même exploitation, réclament le paiement d’heures supplémentaires au titre des années 2004 et 2005.
Leur employeur doit à chacun entre 2500 et 3000 euros d’heures supplémentaires dont le paiement était promis à la fin de la saison dernière mais qui n’a toujours pas été effectué.

Ces saisonniers sont employés sous contrat OMI (Office de migrations internationales), qui permet à des employeurs de recruter pour des durées déterminées (8 mois maximum) des saisonniers étrangers rémunérés au SMIC.
"Nous sommes ici chez le premier utilisateur de main d’oeuvre OMI du département. Ils travaillent 230 heures par mois mais ne sont payés que 150 heures", a expliqué Bernard Gleize, représentant CGT pour l’agro-alimentaire des Bouches-du-Rhône.
"Depuis 1997, nous avons dénoncé des centaines de cas d’abus. La responsabilité du préfet est évidente car si les conditions de travail sont telles, relevant de l’esclavage, chez le plus gros employeur du département, comment sont-elles ailleurs ?", s’est également interrogé M. Gleize qui demande "le contrôle et le respect des contrats OMI". "Il faut aussi que ces gens qui risquent gros, aient ensuite la garantie de pouvoir revenir en France, même s’ils ne travaillent plus chez le même employeur", a ajouté M. Gleize.
M. Gleize dénonce également les conditions d’hébergement des saisonniers, accueillis pour certains dans des bungalows sans aucune hygiène et pour lesquels ils paient un loyer. Les autres sont hébergés dans un mas délâbré, sans eau potable.

Source AFP et FR3

Voir en ligne : Infos FR3

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