Le 8 avril 2006 a lieu la "Journée Internationale d’Opposition Collective aux OGM".
On parle des OGM en ce moment au Parlement.
Nos députés et nos sénateurs travaillent ces mois-ci à la transposition en droit français de la Directive Européenne de 2001 sur la dissémination volontaire des OGM dans l’environnement.
C’est un sujet très préoccupant : les OGM menacent notre liberté de choisir à terme nos aliments et de protéger notre santé.
C’est le modèle agricole actuel de l’Europe de l’Ouest, condamné à terme, qu’il faut revoir rapidement afin de réagir vite face « à l’avancée du Titanic vers l’iceberg" [clin d’œil au « Syndrome du Titanic » de Nicolas Hulot] : notamment l’impasse sanitaire avec des concentrations de résidus de pesticides dans notre nourriture et les incidences graves, indiscutables pour la santé publique.
Voir notamment "L’Appel de Paris" du Professeur Belpomme (Voir :appel.artac.info/), la thèse de Geneviève Barbier et les contributions d’André Cicolella et autres (sciencescitoyennes.org/auteur.php3 ?id_auteur=10)
Rappelez-vous aussi d’une note "Quand OGM et pesticides conjuguent leurs effets néfastes sur notre santé" que l’on peut retrouver sur ce site :
yonne.lautre.net/article.php3 ?id_article=1119
Pour réviser nos savoirs sur les OGM, nous pouvons aussi, parmi beaucoup de sources disponibles, aller consulter quelques rapports récents sur les OGM en allant sur le site suivant :
Sur le bandeau à fond noir : allez à Actualités puis taper sur "En avant première sur la première ligne des actualités.
1. Des études scientifiques dans plusieurs pays confirment ce que maints agriculteurs avaient constaté : les OGM sont inefficaces contre les insectes nuisibles, nocives pour la santé et à la biodiversité, un frein aux rendements, entraînant la résistance de certains insectes parasites.
Des scientifiques confirment les échecs des plantes Bt transgéniques ou génétiquement modifiées.
Dr. Mae-Wan Ho
Traduction & compléments : Jacques Hallard
Le Dr. Mae-Wan Ho nous informe que des études scientifiques en provenance d’Inde, de Chine, des Etats-Unis, d’Australie et du Canada notamment, apportent la confirmation de ce que beaucoup d’agriculteurs avaient déjà constaté depuis des années.
Les agriculteurs furent les premiers à faire ces constats. La résistance aux plantes Bt est apparue aux Etats-Unis et en Australie.
Le maïs Bt est plus ligneux : un impact sur la digestibilité par le bétail ; il abaisse également le taux de décomposition du matériel végétal, ce qui va affecter le recyclage des éléments nutritifs, les communautés microbiennes du sol et l’équilibre du carbone dans le sol. Des impacts nombreux et bien documentés sur la biodiversité et sur la santé.
2. Environ 2/3 de toutes les protéines transgéniques ont des similitudes avec des allergènes connus. Il y a de bonnes raisons de s’en inquiéter
Les protéines transgéniques seraient allergéniques.
Mae-Wan Ho, Arpad Pusztai, Susan Bardocz, Joe Cummins
Traduction et compléments : Jacques Hallard
3. Des données sur les échecs des plantes génétiquement modifiées les plus répandues dans les cultures.
"Roundup Ready", soja tolérant à l’herbicide glyphosate,mort subite, mauvaises herbes devenues résistantes, allergènes
Dr. Mae-Wan Ho & Prof. Joe Cummins
Traduction et compléments : Jacques Hallard
4. Les pois transgéniques qui rendent les souris malades
De sérieuses réactions immunitaires à une protéine transgénique ont été observées au niveau des poumons chez des souris expérimentales nourries avec de la farine d’un pois transgénique créé pour présenter une résistance à un bruche qui ravage les gousses et les graines chez cette espèce. Des chercheurs australiens ont constaté que la protéine transgénique d’un pois génétiquement modifié pour lui conférer une résistance à la bruche, avait été transformée de manière différente [par rapport à la protéine originale] et qu’elle avait provoqué des réactions immunitaires chez les animaux de laboratoire. Ces réactions ne se produisaient pas avec la protéine d’origine, issue du haricot. De plus, la protéine transgénique a favorisé une forte réponse d’anticorps spécifiques de l’ovalbumine, la protéine du blanc d’œuf couramment consommée et normalement inoffensive !
Source : yonne.lautre.net/article.php3 ?id_article=1503
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5. OGM - Multiplication des contaminations - Coexistence impossible
Les contaminations par les Organismes Génétiquement Modifiés se multiplient et la co-existence entre la filière OGM, d’une part, et les filières biologique et conventionnelle, d’autre part, n’est pas possible.
Des plantes transgéniques, non encore expérimentées ni testées, se sont échappées des laboratoires, même au Royaume-Uni où les plantes cultivées génétiquement modifiées ne sont pas implantées commercialement, d’après Rhea Gala. Des plantes rescapées qui sont devenues tolérantes à un herbicide. La contamination par les transgènes persiste au moins pendant quinze ans dans le sol. Cette contamination avec du matériel génétiquement modifié est illégale. Les récentes contaminations dans plusieurs pays d’Europe y sont rapportées.
Source : www.monde-solidaire.org/ spip/article.php3 ?id_article=2679
6. Maintenons l’EUROPE sans OGM ! Investissons plutôt dans une Agriculture Durable
Un compte-rendu de Lim Li Ching , nous informant qu’en 2004 des scientifiques indépendants, des politiciens et des agriculteurs se sont joints à un appel en faveur d’une Europe à l’abri des OGM et pour un soutien urgent à une agriculture durable et sans OGM. Sous l’égide de l’ ISP = “Independent Science Panel” ou “Jury pour une science indépendante”, une ONG constituée d’un ensemble de scientifiques impliqués dans de nombreuses disciplines et qui sont engagés dans la Promotion de la Science pour le Bien Public. Source : www.indsp.org/KeepGMoutFR.php
7. Le plaidoyer en faveur d’un monde soutenable sans modification
génétique (sans O.G.M.)
Un rapport de l’ ISP été présenté à Londres le 10 Mai 2003 lors d’une Réunion publique à laquelle a participé le Ministre de l’Environnement du Royaume-Uni de l’époque, Michael Meacher et plus de 200 participants parmi lesquels de nombreux scientifiques provenant de sept pays différents exerçant dans les disciplines suivantes : l’agroécologie, l’agronomie, les bio-mathématiques, la botanique, la médecine chimique, l’écologie, l’histopathologie, l’écologie microbienne, la génétique moléculaire, la biochimie nutritionnelle, la physiologie, la toxicologie et la virologie. Ce rapport de 115 pages, rédigé à partir de 203 références bibliographiques, est maintenant disponible dans une version française.
Source : www.indsp.org
Vous trouverez dans ces documents de très nombreux éléments objectifs, scientifiquement prouvés, qu’il faut, à mon avis, mettre en avant dans un souci d’éducation populaire et d’information complète sur ce sujet des OGM.
Cette journée du 8 avril sera interprétée différemment dans les médias et dans la population, comme toute action publique : elle peut-être une occasion unique de communiquer autour des OGM : il faut dire la vérité écologique en ce qui concerne ces OGM de première génération que quelques groupes transnationaux veulent imposer, notamment en Europe, à notre agriculture et à tous les consommateurs que nous sommes. Il faut dire ce que nous savons des dangers potentiels, et des risques déjà démontrés, résultant d’une filière OGM intensivement développée dans notre agriculture et dans notre alimentation, et qui sera une source de pollution génétique irréversible pour les semences que nous souhaiterions "non-OGM" et pour la qualité notre environnement futur.
Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant
Courriel : jacques.hallard@wanadoo.fr
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