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Faucheurs volontaires - Lanceurs d’alertes

Jean Baptiste LIBOUBAN contre le fichage ADN

Témoignages sonores

vendredi 15 février 2008, par Forum Civique Européen

L’initiateur du mouvement des faucheurs volontaires, Jean-Baptiste Libouban, a justifié mardi, au nom de sa "dignité", son refus de se soumettre à des prélèvements ADN qui lui valait de comparaître devant le tribunal correctionnel de Montpellier ce 12 février 2008.
"Je n’ai rien à faire sur une liste de criminels de mon pays", a déclaré à la barre M. Libouban, 73 ans, condamné à deux reprises en 2005 pour des actes de fauchage de plants OGM. En septembre 2007, convoqué par la gendarmerie, il avait refusé de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à établir son empreinte génétique.

Audience au tribunal de Grand Instance à Montpellier mardi 12 février 2008



son Piste 1 0’59
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Jean Sabenche, Conféderation Paysanne : Jean Baptiste Libouban et les faucheurs volontaires sont des lanceurs d’alerte contre les OGM, et maintenant aussi contre le fichage ADN.

Jean Babtiste Libouban "Pour moi, c’était une question de dignité", a-t-il dit à la barre. (son Piste 2 1’13)
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José Bové et la sénatrice Verts du Nord Marie-Christine Blandin lui ont apporté leur soutien, tous deux en qualité de témoins. M. Bové s’est demandé pourquoi la justice ne lui avait jamais imposé un tel prélèvement, alors qu’il a lui aussi été condamné pour fauchage.
(Son Piste 3 4’02)
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Marie Christine Blandin, sénatrice du NORD

"J’aurais refusé, car on est dans une logique de fichage liberticide", a déclaré M. Bové. Les actions des faucheurs volontaires "vont dans le sens de l’intérêt général", a-t-il dit, rappelant la suspension récente par le gouvernement de la culture du maïs transgénique MON 810.

Libouban à la sortie du Tribunal (Piste 4 2’52)
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Jean Sabenche, Confédération Paysanne

Un autre témoin, membre du bureau national du Syndicat de la magistrature (SM), David Le Bas, a souligné que son syndicat considérait que la "demande de prélèvement, pour ce qui concerne les atteintes aux biens, est disproportionnée". "On vient soutenir une application modérée de la loi du fichier des empreintes génétiques", qui à l’origine était exclusivement destiné à "ficher les personnes concernées par les crimes les plus graves, spécialement en matière sexuelle", a-t-il dit. "Nous considérons que (le fichier) ne doit concerner que les infractions les plus graves", a-t-il ajouté.

François Roux témoigne en faveur des jeunes qui ont pu découvrir les enjeux du fichage.
Piste 5 0’19
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Marie Christine Blandin : le dangers de ce fichages profitant aux assurances.
(Piste 6 2’02)
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Pour le procureur, qui a refusé que cette affaire devienne un affaire politique, "violer la loi est inacceptable". Il a donc requis contre M. Libouban, qui encourait une peine d’un mois d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende, une amende ou une peine de suspension de permis de conduire de quatre mois.
François Roux : Une loi liberticide dangereuse qu’il faut combattre (Piste 7 0’50)
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Francois Roux : le fichage pour tous sauf pour les délits financiers ! (Piste 8 1’06)
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Bové : des fichiers sur 40 ans (Piste 9 0’34)
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Bové donne des exemples concrets ou ce fichage a déjà été exploité par des laboratoires.
(Piste 10 1’48)
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Bové appelle à la résistance : arrachons les fichiers ADN comme le mais OGM
(Piste 11 2’06)
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Jean Baptiste Libouban son refus est soumis à une peine de retrait de permis de conduire.
(Piste 12 0’16)
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Source correspondance directe et La dépêche

Annexe :


"On a fait croire aux Français que c’était un fichier pour les violeurs. C’est une énorme duperie." La magistrate Evelyne Sire Marin.
(source www.indésens.org)

Laissant libre court à ses fantasmes, Sarkozy propose d’étendre le fichier à la quasi-totalité des crimes et délits, de conférer aux enquêteurs le pouvoir de réaliser des prélèvements biologiques sur toute personne concernée par une procédure, de conserver, au mépris du principe de présomption d’innocence, les empreintes génétiques des suspects. Alors que C Estrosi, nommé en 2003 rapporteur du projet de loi de sécurité intérieure, déverse sa sauce sécuritaire sur un public déjà conquis, la CNIL (Comisson National Information et Libertés) tente d’alerter les parlementaires du caractère liberticide des propositions gouvernementales. Les inquiétudes de la CNIL sont étouffées, la LSI (loi sur lasécurité intérieur) votée sans grande résistance de la gauche.

Alors que le fichage génétique concerne 137 infractions, les délits d’abus de confiance, abus d’autorité publique, banqueroute ou favoritisme ont été épargnés. Alors que les empreintes génétiques des auteurs d’abus de biens sociaux, corruption, ou trafic d’influence sont intouchables, celles des militants anti-pub peuvent être conservées quarante ans.
Un tag, une menace, un vol à l’étalage justifient désormais une inscription au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques). Les condamnés ne sont pas les seuls à se retrouver avec un coton-tige dans la bouche : des prélèvements buccaux peuvent être réalisés sur de simples témoins, ou suspects, afin de comparer leur profil aux données incluses au fichier.

Afin de se donner bonne conscience, on offre à ces derniers la possibilité de refuser, de s’exposer à un an de prison et 15 000 € d’amende.

Cette liberté s’efface pour les mis en examen et condamnés. Des mégots, brosses à dents et autres « matériaux naturellement détachés du corps des intéressés » pourront bientôt être réquisitionnés à des fins d’identification génétique. Séduits par les thèses sécuritaires du Gouvernement, les politiques ont choisi d’incriminer le fait de commettre - ou tenter de - substituer son « matériel biologique » à celui d’un autre, avec ou sans son accord , de priver les condamnés récalcitrants du bénéfice des réductions de peine, d’imposer des prélèvements forcés aux auteurs de crime ou délit puni d’une peine supérieure à 10 ans.
FNAEG (Fichiers national automatisé des empreintes génétiques)

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