Fondation

dimanche 18 mai 2003, par Forum Civique Européen

"Les grandes changements en cours dans les Etats de l’Est dus à des mobilisations populaires massives, ne suscitent guère qu’un intérêt de curiosité exotique parmi les populations de l’Ouest. Ces dernières, anesthésiées par une relative aisance masquant mal des inégalités intolérables, protestant mollement contre leur éloignement de toute décision concernant leur devenir en se détournant de l’exercice de leurs devoirs civiques. (...)
S’il y a un remède à ces situations, nous devrions le trouver dans une reprise rapide des contacts directs entre citoyens de l’Europe toute entière, porteurs de solidarités nouvelles."
(Extrait du Manifeste appelant à la création du Forum Civique Européen, 12 décembre 1989)

Le Forum Civique Européen fut fondé quelques mois après la chute du mur de Berlin à l’initiative de citoyens de l’Est et de l’Ouest qui avaient déjà coopéré dans le cadre du Comité Européen pour la Défense des Réfugiés et Immigrés (CEDRI) et de la Fédération Européenne des Radios Libres (FERL).
Les objectifs de cette nouvelle organisation sont directement liés au contexte politique et social de l’après-guerre froide où un nouvel état d’esprit pouvait enfin souffler sur le continent débarrassé de sa frontière idéologique. Nous travaillons :
à la recherche et au développement de formes de vie alternatives au modèle macro-économique, qu’il soit libéral ou étatique ;
à un exercice de la citoyenneté porteur de nouvelles formes de solidarités ;
à la réalisation d’échanges directs ;
à la prévention des conflits par une meilleure connaissance mutuelle et des contacts interculturels.
Nous avons constaté, au cours de ces dix dernières années, que l’effondrement des structures du bloc communiste n’a pas seulement entraîné la fin du système soviétique. Cela a aussi accéléré de façon exponentielle le capitalisme spéculatif et la chute d’une part croissante de la population occidentale vers plus de précarité.
La mondialisation favorise une confusion entre pouvoir politique et économique. Il est très difficile de distinguer à quels niveaux se prennent les décisions et selon quels enjeux. Les repères sont brouillés dans cette nouvelle donne où l’on assimile choix sociaux et intérêts économiques et où l’on confond salariat et droit à la citoyenneté.
Dans ce contexte incertain, le FCE tente de promouvoir les échanges internationaux et interprofessionnels pour ouvrir des voies nouvelles en termes d’organisations sociales et de coopérations. Nous espérons unir les forces de ce réseau, mis en place depuis 25 ans, avec les nombreuses autres personnes et associations actives dans cette recherche, au-delà même de l’Europe.

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