samedi 1er février 2014
Une majorité inquiétante, pour ainsi dire presque tout le monde ignore le mécanisme de la création monétaire ex nihilo et la traitent comme s’il s’agissait d’un geste anodin sans conséquences. Et pourtant, la création monétaire est un instrument de pouvoir extraordinaire.
Est ce qu’il existe des études, des analyses qui seraient intitulées : La création monétaire comme instrument de pouvoir ou de domination ? Mes recherches sur internet à ce sujet aussi bien en allemand « Geldschöpfung als Herrschaftsinstrument » qu’en français n’ont pas abouti à l’exception de quelques travaux en français qui critiquent la tutelle monétaire qu’exerce la France et l’Union Européenne à l’encontre des anciennes colonies françaises en Afrique - la zone du Franc CFA.
La création monétaire est une matrix (lat) dans le sens de la matrice utérine. Des ovules ou gamètes issues du néant génèrent pouvoir et domination. Aristote l’a déjà remarqué il y a 2300 ans : La création monétaire est une convention sociale, un accord entre les humains, une sorte de contrat social. La sociologie se penche pratiquement jamais sur la matrice de la création monétaire et la traite comme le chimiste, qui utilise le terme matrix en laboratoire pour la matière qui n’est pas soumise à l’examen.
Et si un économiste renommé, le lauréat du prix Nobel pour l’économie1 Maurice ALLAIS écrit en 1999 « dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique (…) à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »(Allais, 1999 :110) son constat est systématiquement refoulé.
Ainsi cette majorité inquiétante s’en tient à des gesticulations prétentieuses et des allégations superficielles générant une multitude de faux débats et de conflits qui peuvent déboucher même sur des guerres.
Cette ignorance se transforme alors elle-même en matrice où peuvent germer toutes sortes d’interprétations fondamentalistes, racistes et fascistes de la réalité dans la société humaine.