Créée en mars 2007, l’association NACICCA « NAture et CItoyenneté Crau CAmargue » a vocation de protéger et défendre le patrimoine naturel et la qualité de vie liée à l’environnement des habitants et des usagers de Camargue (grand delta), de Crau et des Alpilles.
De nombreuses menaces aux conséquences irréversibles pèsent sur notre environnement, sur la qualité de l’eau et la qualité de l’air et sur les espaces naturels convoités à divers titres :
- L’extension des zones industrielles, logistiques et agricoles
- L’attrait du foncier et les projets de tourisme de masse
- Les grands aménagements routiers et autoroutiers
Cette politique de développement nous amène à un constat qui se fait plus alarmant chaque année :
- Disparition des habitats. En France 70% des zones humides ont disparu. Malgré la multiplication des labels et des mesures réglementaires de protection, en Camargue et Crau, les milieux naturels et agricoles continuent de disparaître.
- Diminution de la biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales menacées régressent. On constate que les aménagements récents réalisés à l’est de la Camargue se font sans aucune prise en compte de la présence d’espèces protégées. En Crau, dernière steppe d’Europe, malgré des statuts de conservation forts, le maintien du Ganga cata, de l’Outarde canepetière ou encore du Lézard ocellé reste fragile. Aujourd’hui, s’ajoute la baisse alarmante des espèces communes qui ne peuvent plus se reproduire convenablement à cause de la dégradation constante de notre environnement quotidien.
- Les pollutions diverses. Qualité de l’eau et qualité de l’air sont des enjeux évidents pour la santé et le bien être des populations. De nombreux scientifiques tentent d’alerter les pouvoirs publics sur les liens entre certaines maladies et la concentration des industries, l’utilisation intensive de pesticides ou le développement du trafic routier. Les habitants des Alpilles, pourtant loin des infrastructures polluantes, s’inquiètent de la qualité de leur air. La zone située au sud de l’étang de Berre jusqu’à Port St-Louis est la zone la plus polluée de France. Cependant, des projets comme l’incinérateur continuent de voir le jour.
Conscients des enjeux qui dépassent largement le cadre économique, les citoyens souhaitent dès maintenant être entendus et participer activement à des projets de développement respectueux des lois, des règlements, des milieux et des populations qui les occupent.
Dès aujourd’hui, de nombreuses questions se profilent :
- Le Port Autonome de Marseille cherche à agrandir ses infrastructures d’accueil pour l’acheminement et le stockage des marchandises. Doit-on pour cela détruire des milliers d’hectares de zones naturelles dont la valeur écologique est reconnue au niveau européen ?
- L’aménagement et la destruction des espaces naturels se fait sur la base d’études d’impact réalisées dans l’urgence par des bureaux d’études payés au rabais par les aménageurs. Ils n’ont pas trouvé le Lys maritime sur le site de l’incinérateur. Va-t-on encore voir disparaître dans l’indifférence notre patrimoine naturel ?
- Alors que le tri des déchets est source d’emploi et évite le pillage des ressources naturelles, Marseille nous impose l’incinérateur, nouvelle source de pollution dans la région. A qui cela profite ?
- Nous avons tous les atouts pour promouvoir un tourisme de qualité, grâce à la présence d’espaces naturels exceptionnels. Malgré cela, la Camargue prépare l’arrivée des bétonneurs. Alors que les Salins du Midi mettent en vente une partie de leurs terrains, on
réunit une commission au sujet du pont sur le Rhône et l’on commence à démoustiquer les espaces naturels du delta. En même temps, le Parc de Camargue est sur le point de disparaître, constamment attaqué par ceux qui ne veulent pas de contraintes. Les prochaines étapes seront-elles le doublement du réseau routier et la construction d’une nouvelle Grande-Motte ?
Notre association souhaite que la conservation du patrimoine naturel et du cadre de vie des habitants soient au centre des débats en ce qui concerne les grands projets d’aménagement. Nous voulons un développement durable, respectueux des hommes et de l’environnement.
Pour mener à bien ses objectifs l’association utilise ses compétences techniques et de communication. Elle se donne tous les moyens d’actions légaux, notamment médiatiques et juridiques.
Afin de garantir l’indépendance de l’association, les ressources de NACICCA se composent exclusivement du produit des cotisations et de dons.
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