Malgré le rejet des organismes génétiquement modifiés (OGM) par une grande majorité des européens, l’Union européenne (UE) tente de lever le moratoire les concernant en autorisant l’importation d’un maïs doux transgénique alimentaire (BT11). De plus, le gouvernement Raffarin vient d’autoriser une nouvelle série de 8 essais à l’air libre alors même qu’il sait parfaitement que ce type d’expérimentations permet la contamination irréversible des autres espèces végétales. La biodiversité des espèces est ainsi menacée et les agriculteurs qui ont fait le choix du conventionnel, des labels et du biologique ont toutes les chances de voir leurs cultures polluées.
Alors qu’une majorité de régions et des milliers de communes se sont déclarées hors OGM et que la grande masse de nos concitoyens y est opposée, le gouvernement a donc décidé de passer outre pour le plus grand bénéfice des multinationales de l’agro-alimentaire. Le principe de précaution, consacré dernièrement par Jacques Chirac dans la Constitution sur l’ environnement, est ainsi bafoué pour permettre aux entreprises de biotechnologies de mettre le monde paysan, au Nord comme au Sud, en situation de dépendance vis-à-vis de la production de semences génétiquement modifiées.
Dans cette situation, il importe que se développe la mobilisation citoyenne afin que la politique du fait accompli mise en oeuvre par le gouvernement ne l’emporte pas. Attac se prononce pour l’interdiction des cultures et des expérimentations d’OGM en plein champ, pour l’interdiction des importations d’OGM et pour la suppression des brevets sur le vivant. Attac soutient les initiatives non violentes qui seront prises dans les jours et semaines à venir contre les orientations du gouvernement en matière d’OGM.
Le Bureau national d’Attac, Le 20 juillet 2004
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