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Grippe : au Mexique, des scientifiques voudraient faire des analyses dans des élevages industriels

mercredi 29 avril 2009

« Le Mexique est le quatrième partenaire commercial du Japon pour l’exportation de viande porcine et bovine, avec une augmentation annuelle de 30% » se réjouissait il y a encore quelques semaines l’Association des producteurs de porcs du Mexique.

Le virus de la grippe ’’porcine’’, le H1N1, pourrait porter un coup fatal à ce marché asiatique, en particulier dans la zone de Perote, dans l’Etat du Veracruz, montrée du doigt pour être un possible foyer d’infection.

« Dans l’Etat, près de 40% de la production est familiale : une dizaine de porcs au maximum, mais plus souvent deux ou quatre et autour des maisons. Ce sont des familles pauvres qui les élèvent en complément de l’agriculture. Par contre, près de 60% de la production provient de quelques élevages industriels, la majorité installés dans la zone de Perote », explique Manuel Barrientos Morales, vétérinaire et président de l’Association des vétérinaires à Veracruz.

Ces élevages sont considérés comme des « géants, uniques au Mexique et qui se sont développés ces derniers années » ajoute le vétérinaire. Un exemple connu de la zone sont les élevages Carroll, Granjas Carroll de México (GCM), qui ont débuté en 1994 avec seulement 2.500 truies, mais qui détiennent aujourd’hui 12 élevages d’une capacité totale de 52.500 truies.

Les élevages Carroll sont une joint venture entre l’américaine Smithfield, actuellement le plus important producteur de porcs aux Etats-Unis, et le mexicain Amsa (Agroindustrias Unidas de México S.A. de C.V.). L’entreprise produit 400.000 porcs et donnerait du travail à 550 personnes. Perote a été choisi à la différence de San Luis Potosi, pour sa proximité avec le port de Veracruz, idéal pour l’exportation.

L’entreprise qui estime produire l’équivalent de la consommation en porc de 5 millions de Mexicains est aujourd’hui montrée du doigt : « il est impossible de pénétrer à l’intérieur et pouvoir faire une vraie analyse de la situation » se sont plaints ouvertement des scientifiques de l’Université de Mexico, appelés à l’aide par le gouvernement pour identifier la "grippe porcine".

Les élevages se sont transformés en forteresse si l’on en croit les spécialistes envoyés sur place, bientôt rejoints par leurs collègues américains qui veulent étudier des souches que l’on retrouve dans d’autres élevages américains de la même taille.

Publié le mardi 28 avril 2009

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Voir pour un complément l’analyse de l’auteur de l’OPERATION grippe aviaire - chickenflu OPERA Edition Esprit Frappeur No 140

Voir en ligne : OPERATION GRIPPE AVIAIRE - CHICKENFLU OPERA

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