Des milliers de petits poissons morts se sont échoués sur une plage de l’Etang de Berre, sur le littoral de la commune de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), pour une raison encore inexpliquée, a-t-on appris lundi auprès des pompiers.
Les bancs de poissons d’une taille de 15 à 20 cm ont été découverts dimanche sur la plage du Jaï, où ils ont vraisemblablement été portés par les courants ou le vent.
"On ne comprend pas trop, habituellement ce genre de phénomène survient par grande chaleur", a déclaré un officier des pompiers, selon lequel la préfecture des Bouches-du-Rhône et les services vétérinaires ont été prévenus.
Des réunions doivent également avoir lieu au niveau communal pour tenter d’expliquer la mort de ces milliers de poissons et organiser leur évacuation.
Vaste lagune située à l’ouest de Marseille, l’Etang de Berre est bordé de nombreuses usines et d’un important complexe pétro-chimique.
AFP 19.12.05 | 10h09
AFP 22/12/2005 - 15h18 Explication douteuse ?
Etang de Berre : l’asphyxie à l’origine de la mort de milliers de poissons
Les milliers de poissons retrouvés morts sur une plage de l’étang de Berre en début de semaine ont été victimes d’une asphyxie et non d’une infection ou d’une intoxication, a indiqué jeudi le Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre (GIPREB).
Dimanche soir et lundi matin, alors qu’un violent mistral soufflait sur la région, des milliers de poissons appartenant tous à la même espèce, l’allache ou sardinelle, s’étaient échoués sur une plage de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) pour une raison alors inexpliquée. Au total, neuf tonnes d’allaches ont été ramassées et envoyées à l’équarissage, selon le GIPREB.
D’après un communiqué du GIPREB, les analyses réalisées à la demande des services vétérinaires "montrent l’absence de lésions d’infections virales, bactériennes ou parasitaires et écartent toute intoxication" mais prouvent que les poissons ont été asphyxiés.
L’hypothèse du GIPREB est qu’un banc d’allaches est entré dans l’étang de Berre, sans doute pour se nourrir. Les poissons, peu adaptés aux conditions difficiles d’un milieu lagunaire, auraient alors été surpris par une brusque baisse de température et une importante quantité de limons en suspension dans l’eau, dues au vent violent qui soufflait sur l’étang de Berre.
Aucune pollution chimique ou pétrolière n’a été signalée au moment des faits dans cette vaste lagune, située à l’ouest de Marseille et bordée de nombreuses usines et d’un important complexe pétro-chimique.
Complément par René Benedetto de l’ETANG NOUVEAU
L’explication du GIPREB est un peu courte.
Les allaches ont été les seules victimes : une pollution chimique ou l’asphyxie par obstruction des ouïes auraient tué des loups , muges, etc ... Le choc thermique évoqué peut avoir été provoqué par une masse d’eau en provenance de la centrale de Saint-Chamas, poussée par le mistral, dans laquelle les allaches auraient été piégées ; cette eau vient de Serre-Ponçon ; elle est particulièrement froide et détermine d’ailleurs un rafraichissement du climat autour de l’étang qui a été constaté par les serristes de la plaine de Berre contraints de chauffer plus leurs serres depuis la mise en service de Saint-Chamas (avec des conséquences sur la pollution de l’air) ; et, évidemment, cette eau est douce : les allaches ne peuvent pas y vivre.
L’hypothèse des allaches pigées dans une masse d’eau douce, met en cause directement les turbinages de Saint-Chamas. Et confirment l’inefficacité du "lissage".
Pourquoi le GIPREB ne l’évoque-t-il pas ? Est ce par ce qu’il a accepté ce "lissage" et que la mort des allaches intervient avant que ne soit faite l’annonce du rejet du "lissage" par l’Europe ?
En attendant la suite ...