HONG KONG (Reuters)
PETROCHINA
fait état d’un bond de 22,5% de son bénéfice au second semestre grâce à la flambée du prix du brut et à la demande soutenue de l’économie chinoise, mais le résultat s’inscrit légèrement en deçà des attentes du marché à cause d’une perte dans le raffinage et d’une hausse des coûts.
Ce résultat est légèrement inférieur aux 76,4 milliards de yuans qu’anticipaient en moyenne les 24 analystes interrogés par Reuters.
Les analystes se disent préoccupés par l’augmentation des dépenses d’équipement,
et estiment que le trio de tête chinois - composé également
du numéro un asiatique Sinopec
et le spécialiste de l’offshore CNOOC - aura bien du mal à reproduire la performance de 2005.
"Bien que (PetroChina) soit capable de dégager un cash-flow important, des dépenses d’équipement aussi lourdes seront pour lui un grand fardeau s’il ne parvient pas à bien contrôler les risques", commente Ma Shang, analyste chez Fitch Ratings.
ACCENT SUR LE GAZ NATUREL
PetroChina, qui cherche à accéder à de nouvelles réserves de pétrole, devrait puiser dans sa trésorerie pour racheter PetroKazakhstan à sa maison mère China National Petroleum.
Le président de la compagnie, Jiang Jiemin, compte accroître de 2% sa production annuelle jusqu’en 2010, et faire du gaz son principal moteur de croissance avec un objectif annuel à deux chiffres pour ce segment jusqu’en 2010.
Le groupe prévoit d’investir 149 milliards de yuans en 2006 soit une hausse de près de 20%, dans l’exploration et la production, et travaille avec l’hypothèse d’un baril de brut léger US à 40 dollars cette année.
La demande de la Chine, un importateur net depuis 13 ans d’affilée, devrait croître de 6% en 2006 après une augmentation de 3% en 2005.
PetroChina, dont l’investisseur Warren Buffett possède pour 2,3 milliards d’actions, a également fait état d’un bénéfice annuel de 133,36 milliards de yuans, contre 103,84 milliards en 2004, grâce au bond de 44% des prix de vente du pétrole sur l’année.
L’action du groupe, dont la capitalisation boursière se monte à 179 milliards de dollars, a grimpé de plus de 50% en 2005.
Le marché surveille aussi l’ampleur et le calendrier des réformes programmées en Chine, notamment une refonte de la politique nationale de tarifs pour les produits raffinés comme le diesel et l’essence.
© Reuters 2006. Tous droits réservés.