dimanche 23 avril 2006
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Par Vivian Ostrovsky et François Scullier
Réalisation Lionel Quantin
Plus que jamais aujourd’hui, les médias se trouvent en effet au premier plan d’une information qui, toujours plus vite, doit être délivrée au public sous couvert d’une déontologie journalistique emprunte d’impartialité, d’objectivité, de rigueur. Or, après les trop nombreuses dérives, la désinformation propres à certains médias en Italie, aux Etats-Unis ou en France (la liste n’est pas exhaustive), un retour s’impose sur la manière dont les médias ont traité de l’explosion du réacteur nucléaire de la centrale de Tchernobyl, et la progression du nuage radioactif qui a ensuite traversé l’Europe.
Selon une technique empruntée au cinéma expérimental, le Found Footage, c’est-à-dire la possibilité de réaliser une œuvre à partir de chutes, d’archives, ou de différents documents préexistants, Vivian Ostrovski et François Scullier dévoilent, non sans une certaine ironie les contradictions, les incohérences et parfois les mensonges d’un système médiatique qui n’a de cesse de prendre une place de plus en plus considérable dans notre société.
" Tchernobyl, vingt ans après. L’angoisse n’empêche pas l’ironie. Dans cette comédie dramatique intitulée Le jour où le petit nuage radioactif s’est arrêté aux frontières de la France, les dialogues sont faits de propos confus, chiffres tordus et commentaires faux-culs. Petite mascarade présentée au public sur fond musical de Il y a du soleil sur la France.
Les politiques, scientifiques et journalistes n’ont donc pas volé une petite séance de dé-désinformation en compagnie de Bourvil, Raymond Devos, Jane Birkin, Jankélévitch, Pierre et le loup, un chaman de Mongolie et autres invités. "
V.O.
Née à New York, Vivian Ostrovsky étudie à la Sorbonne la psychologie et le cinéma. Elle débute sa carrière de réalisatrice en 1980 en tournant des films sur la danse. Dans son travail, elle met en scène les lieux où l’urbanisme domine et pointe nos travers et nos petites passions, et a recours au found footage pour élaborer ses films et proposer ainsi une vision reconstruite et analytique des images re-utilisées.
Ses œuvres font partie des collections de plusieurs institutions culturelles prestigieuses, la consacrant comme une artiste plasticienne incontournable.
François Sculier est réalisateur et monteur de films, principalement de documentaires. Il collabore régulièrement avec Vivian Ostrovky. Il est régulièrement sollicité pour intervenir dans le cadre de masters de réalisation documentaire, notamment à Lussas avec l’Université de Grenoble ou à la Fémis. En parallèle à cette double activité, François Sculier est également depuis deux ans devenu comédien de théâtre.
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