Pendant que nous nous dispersons et nous épuisons sur des questions importantes mais périphériques, le complexe génético industriel avance en catimini son projet central mortifère de confiscation du vivant.
L’office européen du brevet a accordé le brevet Terminator (octobre 2005) dans l’indifférence générale, les entreprises qui avaient prétendu abandonner cette technique si prometteuse y travaillent officiellement d’arrache-pied (j’avais écrit un article en 2000 "Terminator ne mourra jamais !" pour expliquer que jamais les entreprises de nécro technologies ne renonceraient à cette arme décisive contre la vie), l’Assemblée Nationale conduite par le poisson pilote PS des nécro-technologies, le député Le Déaut, a transposé la directive européenne de brevetabilité des soi disant "inventions biotechnologiques"(décembre 2004) et s’apprête après le Sénat (où sévit une autre créature du complexe génético-industriel, le sénateur Bizet) à ratifier la nouvelles version (1991) de la Convention de l’Upov, qui crée le privilège sur la reproduction des êtres vivants pour les fabricants d’agrotoxiques.
Ne nous y trompons pas : la fin de la gratuité de la vie est un tournant de civilisation avec, au bout, des catastrophes inouïes.
Et cette guerre à la gratuité du vivant fait partie d’un processus plus général et dément, celui de la disparition progressive de tous les espaces de gratuité, ceux qui ne sont pas régis par la marchandise.
En tout cas voici le texte que j’ai écrit et diffusé sur internet. Le journal de la Conf’ souhaite le publier et je lui ai donné mon accord. Il aurait sa place dans d’autres canards. Je l’ai aussi proposé au Monde, le journal d’Alain Minc - qui, j’en ai la certitude, ne le publiera pas.
Vous pouvez le diffuser et l’utiliser pour écrire à vos députés ou mieux encore, aller les rencontrer.
Bien cordialement à tous.
Le complexe génético-industriel est aux abois et cherche à tout prix à nous mettre devant le fait accompli.
Jean-Pierre Berlan