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OGM et Roundup [1]

mercredi 16 mars 2005, par ab (JournArles)

Quand des OGM et des pesticides conjuguent leurs effets néfastes sur notre santé.

La France a consommé environ 100.000 tonnes de pesticides divers par an à la fin des années 1990. Notre pays s’est classé troisième au monde pour l’emploi des pesticides, derrière les Etats Unis et le Japon.

L’agriculture n’est pas le seul secteur utilisateur des pesticides divers. Par exemple pour les désherbants, les autres usages recouvrent la gestion des infrastructures autoroutières et des voies navigables de France, le nettoyage des voies de chemins de fer par les trains
désherbeurs de la SNCF, les applications par la plupart des services départements de l’équipement pour l’entretien des bords des routes et par les services des villes et des communes pour leurs espaces verts.
Par ailleurs, de nombreux produits phytosanitaires et antiparasitaires sont proposés aux jardiniers amateurs qui ne respectent pas toujours les conditions d’emploi, pourtant toujours indiquées sur les emballages.

Le professeur Dominique Belpomme, en collaboration avec Bernard Pascuito, ont rappelé, dans leur ouvrage « Ces maladies créées par l’homme - Comment la dégradation de l’environnement met en péril notre santé » paru chez Albin Michel en 2004, que la stérilité est une menace pour les sociétés industrialisée : "L’effet féminisant des pesticides et autres substances chimiques à action oestrogène concerne toutes les espèces, et en particulier l’homme". Ils décrivent en particulier le scandale des pesticides : "La contamination se fait principalement par ingestion, mais aussi par inhalation. Les pesticides contaminent l’eau
de boisson, les fruits et les légumes que nous mangeons (près de 10% des échantillons analysés en provenance de produits fruits et légumes français, dépassent les limites maximum de résidus de pesticides), le lait et même les viandes...". " Des propriétés cancérigènes se manifestent de façon nette. A cela trois raison : l’accumulation continuelle des pesticides dans la chaîne alimentaire et donc dans notre organisme ; leur stockage dans les tissus adipeux et leur relargage permanent en direction de nos cellules des tissus qu’ils cancérisent".

Dans leur ouvrage publié par les éditions La Martinière en mars 2004, intitulé : « La société cancérigène - Lutte-t-on vraiment contre le cancer ? », Geneviève Barbier et Armand Farrachi citent de nombreuses sources responsables : les dioxines, les additifs alimentaires, l’air et les sols, les rayonnements ionisants, les champs électromagnétiques ...
et les pesticides, bien entendu. Ces auteurs rappellent que le cancer est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité en France, et la première chez les hommes. Cet ouvrage « dénonce, chiffres à l’appui, les silences des discours officiels et les intérêts de bien des lobbies. Car la
disparition du cancer serait préjudiciable à des pans entiers de notre économie ».

Une brochette d’éminents spécialistes, du secteur de la santé notamment, ont pris une grande décision en lançant en mai 2004 "L’Apple de Paris" pour avertir l’opinion publique de cet état de fait, lié aux dangers pour la santé de nombreux produits chimiques.

Parmi la gamme des pesticides autorisés à la commercialisation, la spécialité désignée herbicide total, le "Roundup" du groupe Monsanto, dont la matière active est le glyphosate, serait la plus utilisée à travers le monde. Breveté en 1969 et commercialisé depuis 1975, cet herbicide a été, pendant des années, réputé peu toxique et peu
rémanent, donc peu dangereux pour la santé publique et l’environnement.

Au cours des ces dernières décennies, nos connaissances sur les dangers de ce produit sont apparues clairement.

L’avancée biotechnologique en matière d’OGM a accru l’emploi du "Roundup" par l’accroissement des mises en culture de plantes génétiquement modifiées pour tolérer cet herbicide.

Nous rapportons ci-après un rapport britannique qui fait état des derniers résultats des recherches, notamment françaises, à travers l’équipe du Professeur Gilles-Eric Séralini de l’Université de Caen, sur la toxicité du "Roundup" et de sa matière active, le glyphosate.

La situation et les risques encourus doivent inciter les responsables en cause et les administrations concernées à réagir promptement dans l’intérêt de la santé publique et du maintien de notre environnement dans une perspective durable pour nos contemporains et les générations à
venir.

Si vous êtes conscients de cette situation, je vous invite à diffuser largement ces informations dans votre entourage.

Jacques Hallard.

15 mars 2005.

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