En date du 2 juin, l’AFP annonçait que la Préfecture du Puy-de-Dôme avait décidé de repousser sa décision au sujet du projet de construction d’un incinérateur à Clermont- Ferrand, devant traiter 170 000 T de déchets par an, en attendant les discussions du « Grenelle de l’Environnement ».
Un collectif de 466 médecins clermontois avait auparavant annoncé la diffusion d’une pétition appelant la population à s’opposer à ce projet, invoquant les risques qu’une telle installation pourrait faire courir à la santé publique.
Et aujourd’hui, les travaux du méga incinérateur de Fos-sur-Mer (300 000 T/an) se poursuivent…
- Et pourtant, le nouveau Président de la République, avait annoncé qu’aucune décision à caractère irréversible ne serait prise avant le Grenelle de l’Environnement (cité dans le communiqué AFP du 2 juin), annonce reprise par l’Alliance pour la Planète qui demandait (Communiqué de Presse du 20 juin 2007) à Monsieur Sarkozy de respecter ses engagements en gelant toute décision qui serait contraire à l’esprit du « Grenelle », pendant l’ensemble du processus.
- Et pourtant, les médecins des Bouches-du-Rhône, eux aussi, se mobilisent actuellement pour signer une lettre ouverte demandant, en vertu du principe de précaution, qu’un moratoire soit appliqué au projet d’incinérateur de Fos sur Mer.
- Et pourtant, ces deux incinérateurs de Clermont-Ferrand et Fos sont soumis aux mêmes normes de « sécurité ». Pourquoi ne sont-ils pas soumis à une même décision de suspension ?
Le collectif de citoyens Marseillais contre l’Incinérateur interpelle en ce sens, par courrier ce jour, Madame Kosciusko-Morizet, tout récemment nommée aux fonctions de Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, et qui, en tant que députée s’était inquiétée, en son temps, des conséquences sur la santé publique de certains polluants rejetés par les incinérateurs.
Madame la Secrétaire d’Etat fait aujourd’hui partie d’un gouvernement qui a dit faire ce qu’il disait et dire ce qu’il faisait….
Les Marseillais contre l’incinérateur