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Crash et faillites, qui supportera les pertes ?

LES HEDGE FUNDS…. ou un regard sur le CRIME ORGANISE

Exemple : CARLYLE GROUP

lundi 31 mars 2008, par Forum Civique Européen

UNE NOUVELLE RÉGULATION DOIT IMPÉRATIVEMENT METTRE EN QUESTION LE MÉCANISME AU CŒUR DU CRÉDIT, c’est la question la plus urgente, si nous souhaitons sauver l’idée généreuse qu’est la démocratie.
Le grounding du dollar, la crise financière, les bulles qui éclatent. Observons à qui profite et qui a profité de ce système des hyper intérêts, qui tolère des profits exponentiels, transformant les bénéficiaires en vedettes médiatiques en effaçant par la même toute différenciation entre crime et justice. Regardons par exemple la faillite de l’un des plus grand Hedge Fund, CARLYLE CAPITAL CORP.

Essayons de comprendre comment ces sociétés - transformées en instruments de destruction de l’économie réelle fonctionnent.

Le Private Equity Fund (Fonds commun de placements à risque) CARLYLE GROUP est particulièrement intéressant. Ce fonds d’investissement gère le hedge fund CARLYLE CAPITAL CORP. Depuis peu on trouve au sein de cette société le demi frère de l’actuel président français, Olivier Sarkozy. Parmi les conseillers ou les membres du conseil d’administration siègent ou siégeaient le père de Bush junior, Otto Pöhl de la Bundesbank, John
Mayor l’ancien président de la Grande Bretagne et peut-être même des membres de la famille Bin Laden. Un des agents de la CIA, Frank Carlucci en a été pendant plusieurs années le PDG (Chief executive officer, CEO = PDG) et en reste actuellement le président émérite.

La liquidation du Hedge Fund géant Carlyle Capital Corp rappelle le crash du Long Trade Capital Management Fond (LTCM) en 1998.

Ibrahim Warde, chercheur au Center for International Studies, (Massachusetts Institute of Technology, Cambridge), auteur de « Propagande impériale et guerre financière contre les terrorisme (Agone - le Monde diplomatique) écrivait au sujet de LTCM"
Le 23 septembre 1997 le président de la Réserve fédérale de New York, M. William McDonough, a réuni le gratin de la finance mondiale pour lui demander de renflouer le fonds, qui se trouvait en faillite virtuelle. Et il a suffi de quelques heures pour qu’une quinzaine d’institutions américaines et européennes (dont trois banques françaises) apportent 3,5 milliards de dollars en échange de 90 % du fonds et de la création d’un comité de surveillance [1].
Dans leurs rapports avec le LTCM, les banques ont pratiqué le mélange des genres. De nombreux établissements financiers, et même des organismes gouvernementaux (dont la banque centrale de Chine et la banque centrale d’Italie), y avaient en effet investi leur argent. Les banques avaient ouvert à LTCM des facilités de crédit qui lui permettaient de faire jouer l’effet de levier (la différence entre le résultat escompté d’une activité et le coût qui permet de la financer) propice à des rendements spectaculaires. Elles lui servaient également de contrepartie dans les opérations financières. Mieux, de nombreux patrons (tels MM. David Komansky, président de Merrill Lynch, ou Donald Marron, président de Paine Webber) y avaient investi à titre personnel, faisant ainsi fructifier leurs propres deniers.
Le peu de curiosité affiché par les banques quant aux activités de l’officine est d’autant plus troublant que les montants engagés donnent presque le vertige : au début de cette année, LTCM détenait 4,8 milliards de dollars de capitaux propres 2 pour un portefeuille de 200 milliards de dollars (capacité d’emprunt grâce à l’effet de levier) et des produits dérivés d’une valeur « notionnelle » (théorique) de 1 250 milliards de dollars...
Mais les banques se fiaient surtout au pedigree du fonds et à sa réputation. M. John Meriwether, le fondateur de LTCM, était un trader de légende qui, après une carrière spectaculaire, avait quitté Salomon Brothers à la suite d’un scandale lié à l’acquisition de bons du Trésor américain. Ni sa réputation ni son assurance n’ont cependant été ternies par le scandale. Lorsqu’un collègue lui a demandé s’il pensait que les marchés étaient efficients, il répondit : « Je les rends efficients » [2]
Les principaux associés de LTCM comprenaient d’ailleurs les deux sommités de la « science » du risque, MM. Myron Scholes et Robert Merton (en 1997, ils avaient obtenu le prix Nobel d’économie pour leurs travaux sur les produits dérivés), et une pléiade de professeurs de finances, de jeunes docteurs en mathématiques et en sciences physiques, et d’autres petits génies (rocket scientists) capables d’effectuer les montages financiers les plus complexes, les plus audacieux et les plus rémunérateurs.
Le fonds opérait dans le secret le plus absolu. Lorsqu’ils se montraient curieux, les investisseurs s’entendaient répondre : « Allez mettre votre argent ailleurs. » Malgré une mise minimale de 10 millions de dollars, bloquée sur trois ans, on se bousculait en effet pour y investir. Les résultats semblaient à la hauteur des espérances : après avoir prélevé 2 % de « frais de gestion » et 25 % des profits, le fonds avait rapporté à ses actionnaires 42,8 % en 1995, 40,8 % en 1996 et « seulement » 17,1 % en 1997 (en raison de la crise asiatique). Mais, en septembre, après avoir fait le mauvais pari d’une convergence des taux d’intérêt, le fonds s’est trouvé au bord de la faillite. »

Un outil de spéculation pour les nantis

Il est donc utile de s’attarder à ce mécanismes du crédit qui est utilisé dans ces constructions farfelues et qui s’appelle levier – leverage. Le grounding du dollar place cette réflexion au devant de la scène.
Selon des informations glanées sur Internet la compagnie privée CARLYLE GROUP gère près de 13 milliards d’euros dans différents secteurs : industries de l’armement, télécommunications, hautes technologies, industries pharmaceutiques, presse et papeterie… Le groupe contrôlerait plus de 160 sociétés réparties dans 55 pays, dont la France. Des membres de la famille Ben Laden détiendraient des parts et siègerait également dans le conseil d’administration.
CARLYLE GROUPE a crée un Hedge Fund : CARLYLE CAPITAL CORP. La NZZ du 9 mars 2008 annonce : le Private Equity Fond Carlyle groupe est obligé de liquider son Hedge Fund CARLYLE CAPITAL. Ce Hedge fond détient un capital propre de 650 millions $ mais gère des placements à hauteurs de 21.7 Mrd de $, c’est-à-dire 32 fois plus. Comment est-ce possible ?
Les Private Equity Fonds et les Hedge Funds sont des structures de gestion de fortunes. Le premier doit respecter un minimum de régulations supérieur à celui du deuxième. 80 % des Hedge Fonds ont leur siège sur les Iles Cayman et sont des constructions de « pure dérégulation » utilisées par les ayants droits pour spéculer.
Les sociétés du Private Equity gèrent des capitaux provenant des fonds de pensions, des assurances, des avoirs des nantis et des banques. Pour participer à ce jeu d’une manière générale, une personne physique devra s’engager pour un montant minimum de 500 000 euros. Le "ticket d’entrée" dans un Fonds Commun de Placements à Risques (FCPR) pourra être abaissé à 30 000 euros si l’on participe déjà aux affaires de la gestion privée du capital ou si l’on possède un patrimoine personnel qui dépasse le million d’euros. Le fonds commun de placements à risques et les Hedge Funds sont donc des sociétés réservées à des cercles riches. Le seul but est de créer de la valeur, autrement dit de faire de gros profits. Les interventions sont presque toujours confidentielles. C’est à dire qu’on ne peut pas connaitre les propriétaires des fortunes qui se cachent derrière les interventions de ces fonds privés.
Ces opérations sont réalisées à travers un recours plus ou moins important au financement par emprunts bancaires, à l’occasion duquel on parle alors de rachats avec effet de levier, plus connu sous le nom anglais de LBO ou Leveraged buy-out. [3]
Comme ces opérations permettent un retour sur investissement élevé et rapide, les banques n’hésitent que rarement à mettre à disposition les sommes manquantes pour que ces entreprises du Private equity prennent le contrôle d’autres grandes sociétés. Si l’opération est trop importante, des coalitions se forment. On construit alors des regroupements incluant les Hedge Funds.

Le mécanisme des leviers

Une des particularités de ces fonds est le levier. Pour le Hedge Fund Carlyle Capita Corp c’est une levier de 1 :32. Faites vous-même le calcul : 21,7 milliards de placements divisé par 650 millions de fonds propres. Le levier est une godet d’un énorme tractopelle à ramasser les profits. Cela fonctionne schématiquement de la manière suivante.
L’acquisition et la revente d’une société, qui vaut pour la simplicité et la transparence des calculs 100 millions € est soumis aux règles suivantes : On s’est mis d’accord que le retour sur investissement doit être par exemple au moins 10 %. Les 20 millions de capital propre dans le levier d’acquisition est complété par 80 millions de prêts bancaires au taux d’intérêt par exemple de 6%. 6% représente un bon placement ordinaire. Le retour sur investissement visé de 10% rapporte sur les 100 millions placés 10 millions. Le prêt de 80 millions doit rapporter donc 8 millions d’euros. Les banques reçoivent les 4,8 millions, ce qui correspond au taux d’intérêt de 6%. Les 20 millions placés rapportent aux propriétaires gérants de ce levier 2 millions (10%) et en plus 3,2 millions d’euro provenant de la différence entre le du aux banquiers et le retour sur investissement de 10% engrangé par la gestion agressive – les financier parlent de gestion alternative du levier de 80 millions. Le fond propre (20 millions) rapporte 5,2 millions d’euros. En d’autre mots la rentabilité du fond propre grâce au levier atteint alors un taux d’intérêt de 26 %.
Imaginez le pactole financier ramassé « légalement » et annuellement par les gérants de ces fonds au levier de 1 sur 32 comme c’était le cas pour le Carlyle Capital Fund. La NZZ écrit : Le rapport de dette fond propre était pour les Hedge funds il y a quelques semaines encore de 1 : 15, c’est-à-dire avec 1$ de placé on cherche 15 $ de crédit. Contrainte par la crise hypothécaire aux Etats-Unis la spéculation est en train de régresser à un rapport de 1 : 4 ce qui est le rapport du levier de notre exemple.

L’autorégulation par les banquiers rend opaque la différenciation entre le crime et la justice

Outre que ces constructions de spéculations financières permettent des gains indécents, elles bénéficient d’un statut de droit reconnu par la communauté des Etats, les gardiens des monnaies des banques centrales et l’establishment des banquiers. « Il existe au moins dix mille hedge funds, dont les quatre cinquièmes sont domiciliés dans les îles Cayman3. Toute fois, quatre cents d’entre eux, qui gèrent chacun au moins un milliards de dollars réalisent à eux seuls 80% des opérations. En l’état actuel, il n’existe aucun moyen de les réglementer. Ces fonds spéculatifs détiennent plus de 1’500 milliards de dollars d’actifs, et le chiffre d’affaire quotidien de leurs opérations sur les produits dérivés globaux approche les 6’000 milliards de dollars – soit environ la moitié du PNB (produit national brut) des États Unis » [4].

Les deux formes de gestion, le Private Equity et le Hedge Fund ont gardé un degré assez fort d’opacité dont d’aucuns voudraient lever le voile. Les gérants de ces instruments de spéculation sont des spécialistes de la finance situés aux étages supérieurs des banques. Ils inventent à tour de bras les variantes les plus complexes de produits dérivés de crédits. « Personne ne peut dire exactement ce que sont les produits dérivés de crédit. Pas même Gillian Trett, principale responsable de la rubrique des marchés de capitaux au Financial Times, qui a pourtant enquêté. Le produit est né il y a une dizaine d’années, lors d’une réunion de certains dirigeants de la banque J.P. Morgan, à Boca Raton, en Floride : entre deux cocktails, et avant de se pousser les uns les autres dans la piscine, ils eurent l’idée d’un nouveau instrument financier, qu’ils voulaient suffisamment complexe, pour ne pas être imités facilement et qui devraient leur rapporter gros » [5].

On peut noter au passage que le CARLYLE CAPITAL HEDGE FUND avait entre autres comme partenaires la banque UBS et le Credit Suisse. Ils se trouvent parmi les bailleurs de capital pour ces fameux leviers. L’UBS aurait prêté 3 Mrd de $ et le Crédit Suisse 250 millions $. Vu les problèmes actuels de la plus grande banque suisse, qui a été sauvé le 27 février 2008 par le fonds souverain de Singapour (GIC) et un fond arabe dont on cache toujours l’identité, il n’est pas étonnant que les portes paroles des banquiers s’expriment aujourd’hui d’une manière sibylline.
A la suite de la liquidation du Hedge Fund anglais Peloton Partner les prêteurs de fonds ont exigé plus de sécurités ce derniers jours. Ceci oblige les Hedge Fund à commencer à vendre des parts….
Les crédits leviers – « the leverage » dans le brouillard de la novlangue sont des régulations du crédit qui ne résisteraient à aucun jury populaire.
Mais qui sont ces gérants d’une rapacité sans égale qui sont à l’origine de la création du Hedge Fund Carlyle Capital Corp domicilié sur l’île Anglo-normande de Guernesey. Pour faire une enquête conséquente il faudrait prendre le temps d’analyser les 59 (!) fonds d’investissements du CARLYLE Groupe. Cette toile d’araignée couvre dans l’opacité un mélange d’adresses entre les places financières les plus en vues comme New York, Londres, Paris et les paradis fiscaux de préférence sous contrôle anglo-américaine. Il est intéressant de voir les noms qui gravitent autour de ces hauts lieu de la spéculation guerrière.
Avec étonnement on doit constater dans une des ramifications de ce fond de « l’équité privée » un conseiller qui a pour nom Yves de Chaisemartin qui détient 25% des actions de Marianne, l’hebdo fondé par JFK. De Chaisemartin était directeur de la Socpress – société qui contrôle au service de la famille Dassault entre autre le Figaro. Dans le Private Equity Fund CARLYLE GROUPE aux Etats-Unis nous trouvons dans le PEF Carlyle groupe non seulement depuis peu le frère de l’actuel président Sarkozy,Olivier, banquier à New York, issu du deuxième mariage du père Sarko, mais également des personnalités aussi illustres comme Louis Gerstner, ancien patron d’IBM, Georges Bush (ancien président des Etats-Unis), Otto Pöhl (ex-président de la Bundesbank), John Major (ex-premier ministre de Grande-Bretagne), Arthur Levitt (ex-président de la Security Exchange Commission), James Baker (ancien secrétaire d’état de Bush senior), Karl Fidel Ramos (ex-président des Philippines), Henri Martre (ancien président de Matra Aérospatiale, membre du conseil consultatif de la Banque de France) et l’ancien Secrétaire d’Etat à la Défense sous Ronald Reagan entre 1987 et 1989 Frank Carlucci, ancien patron de la CIA aux commandes de Carlyle groupe jusqu’en 2003 est depuis lors président émérite.

Une personnalité clef du 20ème siècle : Frank Carlucci

Frank Carlucci a intenté un procès contre Raoul Peck. Ce cinéaste a été obligé de rayer le nom de Carlucci dans une séquence du film LUMUMBA, qui retrace l’histoire de l’assassinat du premier président démocratique élu au Congo. Les agissements de Frank Carlucci ont permit la prise de pouvoir de MOBUTU.
Frank Carlucci à été déclaré persona non grata pendant son séjour en Tanzanie en raison de ses agissements contre le gouvernement de Julius Nyéréré. Lors du coup d’Etat organisé contre le président brésilien Goulard, élu en 1964, Carlucci était au Brésil. Durant toute sa carrière il a été mêlé à un grand nombre de viols de la démocratie - coup d’état de Pinochet au Chili en 1973, scandale du financement des tueurs de la CONTRA au service du dictateur SOMAZA au Nicaragua, scandale historique de l’Irangate…
Nous avons découvert les agissements de Carlucci lors de la campagne de solidarité que nous avons organisée en faveur d’Otelo de Carvalho, l’instigateur de la révolution des œillets en avril 1974 au Portugal. Révolution pacifique qui a mis fin à la plus vielle dictature de l’Europe contemporaine. Carlucci, ambassadeur au Portugel, flanc Ouest de l’OTAN, a été déclarée cette année là par Otelo de Carvalho persona non grata et a dû quitter le pays.
Dans le film de William Karel le monde selon Bush on retrouve Frank Carlucci le 11 septembre 2001 accueillant les membres de la famille Bin Laden, partenaires de son fond d’investissement privé – le Private equity fund Carlyle group.
Curieuse coïncidence, hasard de l’histoire ou négociations serrées autour du pétrole et sa commercialisation en Dollar ? N’oublions pas ce fait fondamental : tant que le pétrole sera vendu en dollar son acquisition par les États Unis ne coûtera rien et créera cette dépendance planétaire face à la monnaie de la première puissance militaire. Autrement dit, pour citer Machiavel qui a contredit la formule de Cicéron le nerf de la guerre c’est l’argent. Ce dernier affirme qu’il faut des soldats et des armes pour faire la guerre, pour imposer le respect d’une monnaie, instrument indispensable pour les échanges, le commerce.

Le contrat qui lie le plus grand producteur de pétrole de la planète, l’Arabie saoudite aux États Unis a été conclu en février 1945 pour 60 ans sur le croiseur Quincy. Contrat stipulant entre autre la défense militaire par les States du roi et de sa famille contre toutes les formes d’agressions possibles et imaginables et la commercialisation exclusive du pétrole de l’Arabie saoudite en dollar.

De temps à autre il me plaît d’imaginer ce matin là, ce matin du 11 septembre 2001 à 08h47 ou Frank Carlucci, actuel président émérite du Carlyle Groupe, accueille ses hôtes, les Bin Laden, en pleine négociation en compagnie de Major, Pöhl, de Bush père, Baker, Levitt, Gerstner, Ramos, Martre etc.
Et je me demande qui a dit la phrase cruciale :

« Have a look on TV now ! »

Notes

[1des « véhicules » financiers de spéculation avec un minimum de contraintes légales, situés presque exclusivement dans les paradis fiscaux.

[2Territoire d’outremer du Royaume Uni à l’ouest de Cuba dans les Caraïbes : paradis fiscal (« offshore » dans le language des banquiers, foyer criminogène dans le mien)

[4Le monde diplomatique octobre 2006

[5Le monde diplomatique octobre 2006

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