"-Pendant la crise du veau aux hormones, je n’ai rien dit, je ne produisais pas de veau...
Pendant la crise de la vache folle, je n’ai pas bougé, je n’élevais pas de vache...
Pendant la crise de la viticulture, je n’ai pas manifesté, je n’avais pas de vigne...
Quand j’ai commencé à avoir de gros problèmes, il n’y avait plus personne autour de moi pour m’aider à trouver des solutions !"
On ne peut pas, comme Chirac et la FNSEA, réclamer à l’Organisation Mondiale du Commerce le maintien des subventions à l’exportation pour les céréales et le poulet (qui ruinent les paysans africains) et se plaindre des importations d’agneaux de Nouvelle Zélande ou des vins du Chili...
On ne peut pas accepter cette nouvelle PAC qui confirme encore pour des années la disparité des aides (80% des aides à 20% des exploitants avec un record de 800 000 € pour une exploitation camarguaise !).
La Souveraineté Alimentaire que défend la Confédération Paysanne, c’est le droit pour chaque grande région (Afrique, Union Européenne, Amérique du Sud...) de choisir ses politiques agricoles et alimentaires, (refus des hormones, refus des OGM, maintien des productions vivrières, contrôle des importations...) avec la suppression totale de toutes les subventions à l’exportation.
Seulement 10% de la production mondiale des produits agricoles est échangée entre les différents pays du Marché Mondial. Les 90% restants sont consommés localement. Nous ne pouvons pas accepter que les Multinationales qui négocient ces 10% sabotent le travail et les vies de milliard de paysans qui représentent plus de 60% de la population mondiale.
Se rapprocher de la Confédération Paysanne, adhérer, militer, c’est chercher ensemble des solutions pour l’agriculture locale et mondiale, sans corporatisme.
Nous sommes convaincus que ces luttes sont justes et qu’ensemble, nous pourrons construire un monde meilleur.
Frédéric Vuillermet