Après...
un petit tour sur les marchés internationaux de céréales "Blé de Septembre",
et vers les nouveaux défis -et dangers- de l’infiniment petit "le silence des nanos",
sur les grands plateaux du Larzac "Les brebis font de la résistance",
pour "redescendre" vers le Lot rencontrer quelques paysans en cours d’installation "Sans Terre et sans reproche"
et discuter du menu des vaches bretonnes "Herbe"
et de ce que vous consommez, bien malgré vous "Homo Toxicus"
Que diriez vous d’un petit tour au Pérou ? Vous êtes vous jamais interrogés sur la biodiversité des pommes de terre ?
C’est ce que vous propose la prochaine séance de Manger sans Paysans,
le samedi 9 mai 2009, à partir de 9h30 pour les brioches café et 10h le film à Avignon et le dimanche 10 mai 2009, à partir de 9h30 pour les brioches, 10h pour le film à Montpellier...
L’or vert des Incas
Documentaire de Christoph Corves et Delia Castinera
(Allemagne, 1998-52mn)
Production : One World Views Film, NDR
Quel est le point commun entre les montagnes péruviennes et les plaines de l’Idaho ? On y cultive la pomme de terre.
- L’or vert des Incas
Mais la variété standard, qui s’impose partout, est fragilisée par les techniques modernes. L’agriculture traditionnelle péruvienne, au contraire, préserve la biodiversité. Traditionnellement, les Péruviens cultivent quelque 5 000 variétés de pommes de terre. Mais seuls quelques privilégiés possèdent encore les graines de ces tubercules et les
connaissances ancestrales de leur culture. La plupart des paysans ont adopté les techniques occidentales, importées au Pérou lors de la révolution verte dans les années soixante. Ils pratiquent la monoculture et cultivent de nouvelles variétés à haut rendement. Mais ces variétés hybrides ont besoin de plus d’eau, de pesticides et d’engrais.
De plus, les méthodes modernes ont des effets dévastateurs : résistance des parasites, maladies, appauvrissement des sols… phénomènes aggravés par les changements climatiques provoqués par El Niño.
Dans l’Idaho (Etats Unis), la situation est encore plus critique : les agriculteurs, qui ne cultivent qu’une seule variété, ont récemment vu leur récolte menacée par la prolifération d’un champignon mutant. En dernier recours, ils ont dû traiter les plantes avec un acide puissant. Mais que se passerait-il si la variété était totalement dévastée – par une maladie, un parasite, une sécheresse ? La monoculture entraîne la perte de la biodiversité. D’où l’intérêt de conserver précieusement les 5 000 variétés péruviennes …
A Montpellier le film sera suivi d’un débat animé par Bob Brac de la Perrière,
généticien des plantes et coordinateur de l’association BEDE(Biodiversité, Echanges et Diffusions d’ Expériences)
En Avignon c’est l’ingénieur de recherche pour un écodéveloppement Stephane Bellon de l’INRA, qui coordonnera les discussions sur les enjeux de la protection de la biodiversité naturelle et cultivée en France, en Europe et dans le monde avec un regard particulier sur les intentions qui se cachent derrière la nouvelle directive européenne sur les semences, qui est en préparation.