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Le portable devient un nouveau moyen d’échanges en Afrique.

Les Africains utilisent de plus en plus le téléphone portable comme un moyen d’échanges et de connaissances pratiques.

mercredi 14 décembre 2011, par DOREMI

Vodafone mise sur les autres révolutions des téléphone portables
Le groupe de télécommunication Vodafone vient de sortir le « téléphone portable le moins cher du monde ». Mais les prix ne sont pas seuls à expliquer le succès incroyable des natels les plus simples : les nouvelles fonctions et leur ingéniosité d’utilisation étonnent.
On parle beaucoup de l’Iphone, du Nexus One ou du Palm Pre. On oublie le nouveau Vodafone 150. Il en sera pourtant sans doute vendu beaucoup plus que les trois autres réunis. Le groupe de télécommunication britannique Vodafone vient de sortir le « téléphone portable le moins cher du monde » : 15 dollars. A un tel prix, les pronostics de l’ONU devraient voir le jour : 5 milliards de personnes auront un natel en 2011. Mais 15 dollars, dans de nombreux pays, ça reste une grosse dépense. D’autres facteurs expliquent l’engouement pour les mobiles.

944 Millions d’habitants.... compte le continent africain... 500 million
de téléphones mobiles....

Les temps où les portables ne servaient qu’à téléphoner sont révolus, peut-être surtout dans les pays du tiers monde. Plus besoin de porte-monnaie par exemple

.Au Kenya, le service M-pesa, de l’opérateur Safaricom, permet d’acheter des samoussas dans la rue sans devoir utiliser de la monnaie. L’argent est envoyé au vendeur par sms depuis n’importe quel natel. Le principe est simple : on charge sa carte SIM en déposant du cash auprès des innombrables points M-pesa de la rue (il y
en a plus de 11 000 à travers le pays), on indique le montant sous la
rubrique « transfert d’argent » de l’appareil et on tape le numéro du
destinataire avant d’envoyer. Le receveur n’aura plus qu’à récolter le
cash auprès d’un agent M-pesa à moins qu’il ne préfère le garder sur son téléphone. L’argent circule virtuellement dans toutes les rues du Kenya via le mobile - qui n’exige nul compte ou carte bancaire. Seuls les pickpockets fulminent. Sept millions de Kenyans se sont laissés tenter.
« Les transactions sont en général petites, » explique la présidente de
M-pesa Pauline Vaughan à la BBC. « Mais en tout ce ne sont pas moins de 8,5 millions de dollars qui circulent ainsi tous les jours. » Le modèle
va bientôt s’exporter dans une vingtaine de pays, en Afrique et en Asie.

Téléphone , monnaie
Le téléphone remplace la monnaie

Les portables révolutionnent aussi le travail des humanitaires. Dans le district de Mbale, en Ouganda, pour 15 000 personnes, il n’y a qu’un seul médecin. L’organisation américaine AED-Satellife a décidé d’offrir des consultations téléphoniques. Un succès immédiat. Le Programme Alimentaire Mondial envoie des sms aux réfugiés pour leur dire où et quand il distribue ses vivres. « Les numéros de portables sont demandés aux centres de distribution. Ce système permet d’atteindre tellement plus de gens, » explique Haitham El Noush, du PAM, dans un rapport de l’ONU. PeaceNet, une petite ONG du Kenya, envoyait des sms de prévention pendant la crise post-électorale qui a frappé le pays en 2008. « Les gens de toute part nous alertaient via leur mobile. C’était essentiel car le gouvernement avait interdit tout reportage sur la crise, » dit Barasa Mang’eni de PeaceNet. Comme quoi les jeunes iraniens ne sont pas les seuls à contourner la censure des autorités en se « mobilisant ». Selon Michael Joseph, CEO de Safaricom, la possibilité d’avoir un portable « a été beaucoup plus bénéfique aux Kenyans que l’aide du secteur des ONG. »

De nombreuses études montrent qu’avoir un mobile augmente aussi considérablement les chances de trouver un travail partout dans le monde, que les pays en voie de développement où les taux de pénétration des téléphone mobiles sont élevés attirent davantage d’investissements étrangers. Ils ont en moyenne un taux plus élevé de croissance économique. Selon Abdul Bayes, spécialiste de l’impact des mobiles, les fermiers ougandais, indiens ou bangladeshis utilisent leur mobile pour connaître la situation du marché et ne pas être exploités par les intermédiaires.

Vodafone l’a bien compris, avec un appareil « seulement » capable
d’appeler et d’envoyer des sms, on peut aussi aller loin.

source http://www.nomades.ch/projets/arpin/articles.html
16/02/2010

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