Union Hidalgo, Ranchù Gubiña en zapotèque, une petite ville d’environ cinq mille habitants, est située au bord d’une lagune et mangrove naturelle dans l’isthme de Tehuantepec, près de la côte du Pacifique, dans l’Etat mexicain d’Oaxaca.
Le conflit qui oppose la population aux autorités locales est né, il y a quelques années, avec le projet de création d’une exploitation d’élévage de crevettes dans la lagune. Partie intégrante du Plan Puebla Panama, ce projet s’inscrit dans la vaste entreprise de spoliation des ressources naturelles en cours dans le Sud Est mexicain et en Amérique Centrale.
Impulsé par le maire, homme d’affaires et homme politique (PRI), puis soutenu par le gouverneur de l’Etat, le projet met en péril non seulement un écosystème sensible, mais aussi les moyens de subsistance d’une communauté de pêcheurs zapotèques qui exploitent ces ressources de manière collective depuis plusieurs siècles.
Les faits de corruption et l’opacité qui accompagnent la mise en place du projet ont poussé la population à demander, en décembre 2002, un audit des comptes municipaux.
En février 2003, les habitants et le Conseil des Anciennes et des Anciens s’organisent pour créer le Conseil Citoyen d’Union Hidalgo et manifestent pour réclamer la commission d’enquête de la Cour des Comptes, promise par écrit, mais qui ne viendra jamais.
Le Maire donne l’ordre aux policiers municipaux de faire feu sur les manifestants entraînant la mort d’une personne et en blessant dix autres Les habitants réagissent : Le Maire et les policiers municipaux prennent la fuite sous une grêle de pierres. Le Conseil Citoyen convoque une assemblée qui exige la disparition des pouvoirs et se déclare en désobéissance civile tant que l’audit n’aura pas lieu. La mairie reste vide pendant un an et les participants aux Conseil Citoyen en interdisent l’accès.
Mais la répression s’abat durement sur les membres et proches du Conseil Citoyen. Réfugiées dans une bourgade voisine, les autorités municipales organisent assassinats et faux accidents de la route, arrestations et emprisonnements arbitraires dans une totale impunité.
En septembre 2004 certains collectifs et comités européens dont le Caracol de Marseille invitent 2 délégués du CCU, Carlos Manzo et Sofia Olhovich, à faire une tournée en Europe pendant 3 mois pour dénoncer cette situation A leur retour au Mexique des élections municipales ont eu lieu qui ont redonné le pouvoir (à quelques voix prés) aux Priistes et ce grâce à une fraude électorale.
Mais le CCU continue la lutte et dispose maintenant d’une maison qu’ils appellent “ Maison de la Parole ” lieu autogéré qui leur permet d’organiser les évènements nécessaires au développement de leur autonomie et de leur résistance aux différents projets du gouvernement et des transnationales.
Ils participent aux réunions convoquées par les zapatistes cet été 2005 dans la forêt lacandone et signent la 6° déclaration.
LE CONSEIL CITOYEN D’UNIÓN HIDALGO
LE CONSEIL DES ANCIENNES ET DES ANCIENS
Union Hidalgo, Ranchù Gubiña en zapotèque, une petite ville d’environ cinq mille habitants, est située au bord d’une lagune et mangrove naturelle dans l’isthme de Tehuantepec, près de la côte du Pacifique, dans l’Etat mexicain d’Oaxaca.
Le conflit qui oppose la population aux autorités locales est né, il y a quelques années, avec le projet de création d’une exploitation d’élévage de crevettes dans la lagune. Partie intégrante du Plan Puebla Panama, ce projet s’inscrit dans la vaste entreprise de spoliation des ressources naturelles en cours dans le Sud Est mexicain et en Amérique Centrale.
Impulsé par le maire, homme d’affaires et homme politique (PRI), puis soutenu par le gouverneur de l’Etat, le projet met en péril non seulement un écosystème sensible, mais aussi les moyens de subsistance d’une communauté de pêcheurs zapotèques qui exploitent ces ressources de manière collective depuis plusieurs siècles.
Les faits de corruption et l’opacité qui accompagnent la mise en place du projet ont poussé la population à demander, en décembre 2002, un audit des comptes municipaux.
En février 2003, les habitants et le Conseil des Anciennes et des Anciens s’organisent pour créer le Conseil Citoyen d’Union Hidalgo et manifestent pour réclamer la commission d’enquête de la Cour des Comptes, promise par écrit, mais qui ne viendra jamais.
Le Maire donne l’ordre aux policiers municipaux de faire feu sur les manifestants entraînant la mort d’une personne et en blessant dix autres Les habitants réagissent : Le Maire et les policiers municipaux prennent la fuite sous une grêle de pierres. Le Conseil Citoyen convoque une assemblée qui exige la disparition des pouvoirs et se déclare en désobéissance civile tant que l’audit n’aura pas lieu. La mairie reste vide pendant un an et les participants aux Conseil Citoyen en interdisent l’accès.
Mais la répression s’abat durement sur les membres et proches du Conseil Citoyen. Réfugiées dans une bourgade voisine, les autorités municipales organisent assassinats et faux accidents de la route, arrestations et emprisonnements arbitraires dans une totale impunité.
En septembre 2004 certains collectifs et comités européens dont le Caracol de Marseille invitent 2 délégués du CCU, Carlos Manzo et Sofia Olhovich, à faire une tournée en Europe pendant 3 mois pour dénoncer cette situation A leur retour au Mexique des élections municipales ont eu lieu qui ont redonné le pouvoir (à quelques voix prés) aux Priistes et ce grâce à une fraude électorale
Mais le CCU continue la lutte et dispose maintenant d’une maison qu’ils appellent “ Maison de la Parole ” lieu autogéré qui leur permet d’organiser les évènements nécessaires au développement de leur autonomie et de leur résistance aux différents projets du gouvernement et des transnationales.
Ils participent aux réunions convoquées par les zapatistes cet été 2005 dans la forêt lacandone et signent la 6° déclaration.
Caracol de Marseille : caracoles2@voila.fr
source Logo : painter-in-paris.com
Peintre : Orazi, Paysan Mexicain à la serpe