Ces photos ont été prises le 20 juin 2008.
On y voit des agents municipaux pulvériser du désherbant sur les petites herbes qui poussent entre les pierres des rues du quartier de la Roquette à Arles.
L’agent municipal qui opère est masqué car le produit qu’il utilise est toxique.
Il s’agit du « roundup », produit par Monsanto.
Monsanto vient d’être condamné par la justice française car, contrairement à ce qui est écrit sur les bidons, le « roundup » est non-biodégradable et se retrouve dans tous les captages d’eau potable de France. Plusieurs études (dont le plus récemment celle de l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini, de l’université de Caen) ont montré que les cellules de placenta humain sont très sensibles au « roundup », expliquant peut-être des avortements et naissances prématurées aux Etats-Unis et en milieu agricole. Cela permet de classer cet herbicide dans les perturbateurs endocriniens potentiels que l’on trouve dans l’eau à des doses cent fois supérieures aux normes de potabilité, et cela plusieurs semaines après son utilisation.
Il est à noter que les berges du Rhône sont également traitées au « roundup », ce qui signifie qu’outre les nappes phréatiques, les eaux du Rhône sont aussi contaminées. Merveilleux...
Rappelons qu’en 2005 la municipalité a refusé, malgré la désapprobation de quelques conseillers, d’interdire la culture des essais d’OGM sur la commune, sans tenir compte d’ une campagne lancée par l’association ATTAC qui a recueilli 3200 signatures.
La municipalité d’Arles maintient donc son engagement en faveur des fabricants d’agrotoxiques de toutes sortes et en particulier le très vertueux et philanthropique Monsanto.