MM Raffarin et Bussereau sont venus partager avec la FNSEA leur vision de l’agriculture de demain, qui est censée être affirmée dans la prochaine loi d’orientation agricole. L’exploitation familiale à 2 UHT aurait vécu. Il faudrait y substituer l’entreprise pouvant réunir 8 à 10 actifs, voire davantage (pas forcément tous exploitants, mais aussi, puisqu’il faut réduire les charges, des salariés plus ou moins précarisés).
Selon cette vision libérale, moins de 100 000 « entreprises » suffiraient à couvrir le territoire et à fournir une production agricole qui ne saurait être qu’industrielle.
Une telle orientation tourne le dos aux attentes de la grande majorité des paysans et aux diverses propositions exprimées, notamment par la Confédération paysanne, lors des consultations régionales que le ministre de l’Agriculture avait lui-même organisées à l’automne 2004, pour cette future loi d’orientation agricole.
De plus, à cette occasion, le ministre de l’Agriculture se plait à préférer la FNSEA au
Conseil Supérieur d’Orientation de l’Agriculture (CSOA) dont la mission est de donner son avis sur la politique agricole. La plupart des autres organisations professionnelles qui en sont membres ne pourront pas, la semaine prochaine, donner valablement leur avis sur ce projet de loi, préparé dans la précipitation et dans la plus grande discrétion, au mépris d’une réelle concertation pluraliste.
La Confédération paysanne dénonce aussi fermement les orientations libérales affichées par la FNSEA et le gouvernement au même titre que les pratiques antidémocratiques qui, inévitablement, les accompagnent.
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