mercredi 24 juin 2009
Un agriculteur charentais et le Mouvement pour le respect des
générations futures demandent le retrait du désherbant Round Up,
fabriqué par la firme américaine Monsanto. Ils ont envoyé une lettre au
ministre de l’Agriculture, en soulignant que l’impact du produit sur la
santé humaine n’avait pas été correctement testé.
Sa boite verte est bien connue des jardiniers amateurs. Les
agriculteurs, eux, l’achètent en plus grosse quantité, mais l’effet est
le même : la fin des mauvaises herbes et autres plantes indésirables. Le
Round Up est l’un des désherbants les plus efficaces du marché. Mais
aussi l’un des plus contestés.
Fabriqué en plusieurs versions par la multinationale américaine
Monsanto, il contient des produits toxiques, en particulier le
glyphosate, une molécule dite “active”. Certaines études estiment qu’il
est nocif pour la santé humaine, ce que dément son fabriquant.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa) a pourtant
autorisé sa commercialisation. C’est contre cette décision qu’un
agriculteur charentais, Jacques Maret, également membre du CRIIGEN
(Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur le Génie
Génétique) et une association, le Mouvement pour le respect des
générations futures, partent en campagne.
Ils ont envoyé une lettre au ministre de l’Agriculture pour demander
l’interdiction du Round Up. Leur argument : les effets sur la santé
humaine n’ont pas été correctement testés.
Ce qu’ils dénoncent en particulier, c’est l’absence, selon eux, d’études
obligatoires sur les rats. A tout le moins, si Monsanto les a fait, elle
n’en a pas publié les résultats, ce qui est illégal.
Seconde faute : la composition du produit n’apparait pas sur les bidons,
or c’est une obligation, ne serait-ce que pour savoir comment soigner
une personne qui en aurait avalé.
Plus grave, le round up a été autorisé, alors même que, de l’avis même
de l’AFSSA (AMM n°2010321 du 16 avril 2007), “le risque pour les
personnes (enfants par exemple) [...] n’a pas été évalué”.
En cas de refus du ministère de l’Agriculture, Jacques Maret et le MDRGF
affirment qu’ils porteront l’affaire devant le Conseil d’Etat.
Franck Cognard, Grégoire Lecalot
Voir en ligne : http://www.france-info.com/spip.php...