Quand la société soumet toutes les activités au diktat du retour sur investissement

LA PROVENCE futur TOMATOLAND ?

Bonjour la pollution.... émission radiophonique à télécharger et écouter (copyleft)

mercredi 3 juin 2009, par Forum Civique Européen

Du tournesol mutagène Pioneer - génétiquement manipulé pour être résistant à l’herbicide Express Sun de DuPont - semé en plein champs non loin de Tricastin (Bollène 84) malgré le GRENELLE de l’environnement ..... DuPont est le propriétaire de la société Pioneer. Ce n’est pas tout.
Dans un future proche en Provence il y aura au moins 3000 ha de champs de tomates de plus. Des monocultures industrielles produisant à l’aide de pesticides, eau et engrais jusqu’à 100 tonnes de tomates à l’hectare. L’avenir à déjà commencé. Tomatoland est là.
Journarles a produit en collaboration avec Radio 3DFM l’émission AGRICULTURE et FRIC avec les invités Philippe Chansigaud de l’ADER (Association de défense de l’environnement rural) et Maître Anne Victoria Fargepallet (Avocat). A diffuser et écouter sans modération pour mieux déguster la synergie de ce cocktail toxique en devenir.

Tomatoland verra le jour en Provence en 2009

(extrait du quotidien LES MARCHES de l’agro alimentaire, 6 janvier 2009)

Tomatoland, nouvel outil de transformation de la tomate d’industrie française, verra bien le jour en 2009 à Tarascon (13). Son p-dg, Yannick Mezzadri, place la barre très haut. « La capacité de transformation de l’usine sera de 1500 tonnes par jour pour l’exercice 2009 et 2500 t l’année suivante. Le potentiel de fabrication est donc estimé de 70 à 75 000 t en première année avant de passer à 100/120 000 t. » Sous l’égide de la Sonito (société nationale interprofessionnelle de la tomate), les négociations sur les prix des contrats ont déjà débuté avec des organisations de producteurs (OP) de Provence et Languedoc-Roussillon. « Il y a actuellement au sein de ces OP 70 à 80 producteurs actifs. Mon ambition est travailler avec 50 d’entre eux cette année et la totalité l’an prochain », précise Yannick Mezzadri. C’est la raison pour laquelle des
négociations sur les prix ont déjà débuté. La filière tomate d’industrie a le vent en poupe après des années de dégringolade. Par ailleurs, les prix sont en forte augmentation, ce qui devrait rendre la 1ère transformation attractive. L’an dernier, les producteurs ont été rémunérés 70€/tonne et les prix devraient atteindre 80 à 85€/t l’an prochain. Ce seuil sera le même dans toute l’Europe.
Des prix en hausse ?
A terme, il n’est pas à exclure que les prix augmentent encore, notamment après 2013. A cette date, le chiffre de 100€/tonne est avancé, ce qui ferait de la tomate d’industrie une culture totalement viable, même sans les aides de l’Union européenne.
« Cette perspective devrait inciter les producteurs car la filière française a d’autres atouts, poursuit Yannick Mezzadri. La culture y est la plus compétitive au monde : les rendements se situent autour de 100t/ha alors qu’ils ne sont que de 90 en Californie, de 70 en Italie et entre 60 et 70 en Espagne. Enfin, le marché existe, car 95% des besoins de consommation sont importés. » 12 millions d’euros ont été injectés dans l’usine de Tarascon. « J’espère, conclut Yannick Mezzadri, que ce projet participera au
redéploiement de la tomate française et qu’il renforcera le rôle des OP qui ne doivent plus être seulement des bureaux d’enregistrement, un rôle pas très dynamisant. »

Pour connaître les raisons de s’opposer à ce développement voici l’émission

Agriculture et FRIC No 4

Pour écouter ou télécharger cliquez ici

NB :

Les tournesol mutagènes à BOLLENE (84)


Le 20 mai à 14 h, le CETIOM (Centre Technique Interprofessionnel des Oléagineux Métropolitains) a organisé, au Silo de la Zone Industrielle de la Croisière à Bollène (84), une démonstration de cultures de tournesols mutés résistants aux herbicides.
Ces plantes obtenues par mutagenèse « incitée » sont des OGM, selon la définition de la directive européenne 2001/18, et génèrent les mêmes risques de dommages intentionnels ou non intentionnels sur la santé et l’environnement que les plantes obtenues par transgénèse. Elles ont pourtant été exclues de son champ d’application.
Pourquoi ? Parce que cela permet aux firmes de faire la même chose qu’avec les OGM issus de la transgénèse,de breveter le vivant, mais sans avoir à supporter la longueur des évaluations sur la santé et l’environnement, des procédures de demande d’autorisation d’essais, l’information du public et les risques de refus par les consommateurs.
Cette tentative de contourner l’opposition massive aux OGM en France et en Europe ne doit pas demeurer dans l’ombre.
Nous exigeons la réintégration des plantes mutées dans le champ d’application de la législation sur les OGM.*

De plus, sur le plan agronomique, là où des plantes résistantes aux herbicides sont utilisées, comme c’est le cas depuis plus de 10 ans sur le continent américain, il devient de plus en plus difficile de contrôler les "mauvaises herbes" devenues tolérantes à ces herbicides. Les doses d’herbicides utilisées ne cessent d’augmenter et certains agriculteurs, abandonnent même des terres devenues impropres à toute culture. La contamination des plantes sauvages constitue aussi une atteinte inacceptable à la biodiversité. En France, des tournesols résistants aux herbicides sont déjà autorisés, sans que personne ne sache où ils sont cultivés. Ils peuvent pourtant contaminer les cultures conventionnelles, bio et l’environnement, puis se retrouver dans nos assiettes.
Nous exigeons l’interdiction des cultures de plantes résistantes aux herbicides. *

Une délégation des organisations signataires représentant les plus de 200 paysan-nes et citoyen-nes rassemblés a été reçue par les responsables du CETIOM et de la plateforme de démonstration.*
Ces responsables professionnels et techniques se sont engagés à ce que le conseil d’administration du CETIOM débatte de l’ensemble des questions posées au cours de cette rencontre et en particulier, de la question juridique issue de l’exemption de la mutagénèse du champ de la Directive 2001/18, de l’absence d’évaluations sur l’environnement , la santé et les abeilles de ces nouveaux tournesols et de réfléchir à une éventuelle suspension de ces essais de démonstration. Par ailleurs, ils ont reconnus l’existence d’essais de colzas mutés dont les effets de contamination sur la flore sauvege( ravenelle, engendrent les plus vives inquiétudes.*
Les organisations signataires vont suivre les engagements du CETIOM. Les exigences exprimées lors de cette première journée pour la transparence et l’information entrent dans le débat public et les Ministères interrogés par courrier se doivent de répondre aux demandes de rencontre et ainsi d’ouvrir eux aussi la discussion. *
Les signataires de l’appel : FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique), Confédération Paysanne, Les amis de la Terre, Collectif des Faucheurs volontaires, Nature et Progrès, Stop OGM, Agir pour l’Environnement, GIET (Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires), Solidarité, L’Institut pour des Alternatives Sociales et Ecologiques, Collectif Vaucluse sans OGM, MDRGF (Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures), ATTAC (Association pour une Taxation des Transactions financières pour l’Aide au Citoyens), UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française), Collectif Semons la Biodiversité, Transp’ART en CE, Les Croqueurs de Carottes, VigilanceOGM36, Semeurs 34, Collectif zerogm42, Semeurs Rhône Alpes, Les réseaux citoyens de Saint-Etienne, Vigilance OGM 36, Collectif Vosges Terre sans OGM, VigilanceOGM81, ConfédérationPaysanne Rhône-Alpes, Confédération Paysanne 81, Maisons paysannes de Lozère, Centre d’Information sur l’Environnement, Réseau Semences Paysannes.

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